Conférence internationale sur l’avenir de Syrie

(VOVworld) - Bruxelles organise jusqu’à ce mercredi une conférence internationale sur l’avenir de la Syrie et faire le point sur les promesses de dons faites par la communauté internationale en février 2016. Elle examinera aussi la façon dont cette aide pourra être donnée après la conclusion d'un accord de paix et une fois qu'une transition politique crédible sera engagée. Mais pour les analystes, il est trop tôt pour parler d’une reconstruction alors que la guerre n’est toujours pas finie en Syrie.

 

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Le président du gouvernement syrien Bachar al-Assad. Photo Reuters

La guerre en Syrie a fait plus de 465 000 morts et disparus en six ans, selon le nouveau bilan de l’Observatoire syrien des droits de l’homme (OSDH). Elle a poussé des millions d’autres à quitter leur pays provoquant une crise migratoire sans précédant en Europe. Depuis plus d’un an, de nombreux rounds de  négociations entre le régime syrien et l’opposition ont été organisés sous l’égide de l’ONU, le plus récent s’est tenu le 15 mars à Astana au Kazakhstan, mais aucun n’a abouti.

Changement d’approche de Syrie

Des signes positifs ont été enregistrés suite à l’adoption par la communauté internationale d’une nouvelle approche sur le conflit syrien. A commencer par les Etats-Unis. L’administration de Donald Trump a changé brusquement de cap le 31 mars en annonçant que le départ de Bachar al-Assad n’était plus une priorité et qu’il appartenait au peuple syrien de décider du sort de son président. Or, son prédécesseur Barack Obama, avait déclaré «il est temps que Bachar al-Assad s’en aille».

L'UE a dévoilé le 14 mars un plan pour appuyer la reconstruction de la Syrie et  encourager les parties belligérantes à parvenir à un accord de paix. Si une "transition politique" est "réellement amorcée", l'UE se dit prête à un large éventail d'assistance (levée de sanctions, aide pour organiser des élections, en passant par le financement de programmes de déminage et de démobilisation ou en finançant la restauration de services de base comme l'éducation, la santé ou l'accès à l'eau), a souligné la chef de la diplomatie européenne, Federica Mogherini.

Une reconstruction: “surréaliste” ?

Pour les analystes, il est encore trop tôt pour discuter de l’après-guerre quand il y a encore peu d’espoirs d’y mettre fin. De plus, bien trop souvent, les pays n’ont pas tenu leurs promesses de dons. Pour rappel, au cours de la conférence de Londres en 2016, près de 11 milliards de dollars d’aide et 41 milliards de dollars de prêts à taux avantageux avaient été promis. Or, l’ONU a fini l’année 2016 sans financements pour près de la moitié de ses programmes liés au conflit syrien.

Pour cette conférence de Bruxelles, certains acteurs clés du conflit, comme la Turquie ou la Russie, ne devraient pas être représentés au plus haut niveau. Comme l'an dernier, la Russie se fera représenter par un ambassadeur.

La reconstruction ne commencera qu’une fois qu’une transition politique sera entamée en Syrie. Or, on n’y est pas encore et sur le terrain, la guerre tue encore.

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