Traité de Rome - symbole de l’union et de la diversité

(VOVworld) - Ce mois de mars, les pays membres de l’Union européenne célèbrent les 60 ans du traité de Rome qui marque l’acte de naissance symbolique de bloc des vingt-huit. L’occasion de rappeler les principes et les valeurs fondamentales de l’Union qui sont mises à mal.

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Lors de la réunion à Rome en 1957

Grand progrès dans l’unification

Après la Seconde guerre mondiale, une idée révolutionnaire ouvre à l’Europe la voie vers la renaissance. Le 9 mai 1950, le ministre français des Affaires étrangères, Robert Schuman, prononce une déclaration qui portera bientôt son nom. Ce texte met fin à l’opposition séculaire entre la France et l’Allemagne, plaçant l’ensemble de la production franco-allemande de charbon et d’acier sous une Haute Autorité commune, dans une organisation ouverte à la participation des autres pays d’Europe. Le plan Schuman, accepté d'emblée par l'Allemagne, mais aussi par l'Italie, la Belgique, le Luxembourg et les Pays-Bas, est soumis à une négociation aboutissant le 18 avril 1951 à la signature, à Paris, du traité sur la Communauté européenne du charbon et de l'acier.

Cette idée est qualifiée de révolutionnaire car elle met en oeuvre une forme de coopération internationale entièrement nouvelle. Le 25 mars 1957 à Rome, est signé le traité instituant la Communauté économique européenne. Ce texte signe l'acte de naissance symbolique de l'Union européenne.

Dans les années 1970 et 1980, la communauté ne cesse d’être élargie. Le nombre de ses membres double, de six à douze. Ces derniers partagent non seulement une alliance douanière, mais aussi un marché commun en termes de marchandises, de fonds, de services et de ressources humaines. Après la fin de la Guerre froide, la Communauté économique européenne devient l’Union européenne et accueille de nouveaux membres. On parle de l’Union des quinze, puis des vingt-cinq et finalement des vingt-huit. La zone d’euro est créée.

Défis de l’unification

Il y a 60 ans, les signataires du traité de Rome souhaitaient que l’Union européenne se fédère autour de valeurs communes en termes de sécurité, de politique et d’économie. Si les Européens disposent aujourd’hui de certaines institutions et législations communes, ils s’interrogent aussi très sérieusement sur l’avenir de  l’Europe.

La crise des dettes publiques déstabilise les pays membres. Vient ensuite le Brexit qui sème le trouble sur le devenir du continent. La vague des migrations rend les Européens sceptiques quant à l’identité européenne. Sur quelles valeurs, l’Union continuera-t-elle d’être basée, catholiques ou musulmanes? La décision de l’actuel président de la Commission européenne, Jean-Claude Juncker, de renoncer à un second mandat, montre un certain découragement de la part des dirigeants de l’Union européenne. Elle met également fin à une génération d’hommes politiques faisant leur carrière autour du grand projet d’Europe.

L’Union européenne se trouve à un moment charnière. La crise des dettes publiques, celle des  migrations, le Brexit et le risque de perdre l’alliance vitale avec les Etats-Unis menacent la survie du bloc. Faire face en même temps à tous ces risques constituent un enjeu capital pour l’Union. Les 60 ans du traité de Rome seront-ils l’occasion pour l’Union européenne de confirmer ses valeurs et ses principes fondamentaux? La question reste ouverte.

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