(VOVworld) – Je voudrais remercier tout d’abord notre cher ami Farid Boumechaal dont le bulletin de participation au concours « Que-savez vous du Vietnam 2015 » nous a parvenu cette semaine. Les résultats seront proclamés en septembre prochain mais des informations seront données régulièrement sur le concours d’ici là.

Nous saluons aussi Hervé Duval, Didier Vasseur et Jean-Marie Monplot pour vos nouveaux rapports d’écoute. Merci à tous de votre fidélité.

A l’arrivée du joli mois de mai, nombreux sont ceux qui souhaitent raccourcir leurs cheveux pour réduire l’effet de la chaleur étouffante. Rien de plus opportun que de rencontrer le spécialiste de l’art capillaire : le coiffeur.

Si en Occident on ne connaît que des salon de coiffure confortables et modernes, au Vietnam, il existe en plus des mini-salons de coiffure que l’on trouve jusque dans le moindre petit village, mais surtout, le plus pittoresque : les coiffeurs sur les trottoirs.

Son salon se résume au strict minimum : un siège, un miroir suspendu au mur ou à un arbre, et une boîte avec son nécessaire à coiffure. C’est un lieu de rendez-vous exclusivement viril où les femmes sont naturellement exclues.

En effet, la coiffure sur trottoir est exclusivement réservée à la chevelure masculine : on est là pour couper, égaliser, tondre, élaguer, raser, pas pour frictionner, masser, peigner, colorer… C’est du sérieux, de l’ouvrage efficace ! Le coiffeur est un combattant qui, armé de son rasoir et de ses ciseaux, fait la guerre au poil égaré, au cheveu trop grand, à l’épi rebelle. Il discipline, remet dans les rangs, tout le monde au garde à vous ! Et si les tiffe protestent, le coiffeur les éliminera purement et simplement. Ici, pas de quartier, le beau, c’est le net, le « sans bavure », la ligne droite ! Pour autant, dans cette ambiance quasi-militaire, si on se fait raser, on ne se rase pas…

Ne croyez pas que dans ce salon de coiffure en plein air, le client est seul avec son coiffeur. Bien au contraire, les clients suivants s’agglutinent autour des deux protagonistes, commentent le travail de l’artiste ou le résultat sur la tête du modèle, s’immiscent dans la conversation. Ajoutez à cela les klaxons des voitures et les vrombissements des motos, qui remplacent la musique de fond, et c’est finalement au milieu d’un joyeux brouhaha que les têtes font peau neuve !

Les prix de ces salons de trottoir varient en fonction de leur emplacement et de leur fréquentation. Une séance complète de quelque deux heures avec soins du visage, massage et coupe coûte 120 mille dongs, soit 5 euros. Une expérience unique à ne pas manquer !