La danse Robam des Khmers, un patrimoine à préserver

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(VOVworld) - Rôbăm est une forme de théâtre dansé traditionnel des Khmers qui habitent dans le Sud du Vietnam, principalement dans la province de Sóc Trăng. Afin de préserver cet art, les artistes chevronnés partent à la recherche de jeunes enfants doués pour leur transmettre leur savoir.

De tous les arts traditionnels khmers, le théâtre dansé de Rôbăm passe pour être le plus florissant. Pratiqué à la cour, il met en scène deux types de personnages: d’une part, les gentils- ceux de la famille royale- qui ne portent pas de masque; et d’autre part, les méchants qui portent des masques, dont le plus connu est le monstre Yeak.

Au Vietnam, la danse Rôbăm n’existe plus que dans la province de Sóc Trăng. Créée il y a plus de 200 ans, la compagnie Ba Sắc Bưng Chông est l’une des plus anciennes. Face à la périclitation de cet art, sa directrice Lâm Thị Hương est parfaitement consciente de l’urgence de former de jeunes danseurs. D’après elle, l’idéal est de commencer à l’âge de 11-12 ans. Thạch Thị Chanh Tha fait partie de ses élèves:

«J’adore le rôbăm depuis que je suis toute petite. J’ai demandé à mes parents de m’autoriser à suivre les cours de danse après l’école.»

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La compagnie Ba sắc Bưng Chông compte une vingtaine de membres. Elle se produit dans les villages et les pagodes khmères. Partout où elle passe, elle est acclamée par le public. Lâm Thị Hương:

«Plusieurs générations de ma famille ont participé à cette compagnie, depuis mon arrière-grand-père. Avant, les artistes se déplaçaient à pied. Dès que les habitants les voyaient passer, ils les invitaient à se produire. Chaque représentation était un moment de grande joie.»

Dès l’âge de 13 ans, Lâm Thị Hương était la danseuse étoile de sa compagnie. Aujourd’hui, elle est une formatrice passionnée:

«Mes ascendants ont fondé cette compagnie et je suis née dedans. J’oeuvrerai sans relâche pour la préserver. J’espère que l’Etat nous aidera à développer cette danse traditionnelle.»

Sơn Del, un autre danseur de la compagnie, partage la détermination de sa directrice:

«Le théâtre dansé de Rôbăm nous a été légué par nos ancêtres et on se doit de le préserver. On se produit pour le plaisir des spectateurs et pour l’amour des traditions. L’argent ne compte pas.»

Grâce aux efforts de Lâm Thị Hương, de Sơn Del et de leurs caramades, la danse Rôbăm a fait son retour dans les champs après la moisson et dans les fêtes traditionnelles des Khmers au Sud du Vietnam. Au début de cette année, les jeunes danseurs de la compagnie Basắc Bưng Chông ont réussi leur première représentation, et Lâm Thị Hương, son pari: perpétuer l’art traditionnel de son ethnie./.

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