(VOVworld) - Consacrer ses vacances d’été à des projets de développement communautaire… Pour les étudiants vietnamiens installés aux Etats-Unis, c’est presque une tradition. Leurs projets, aussi variés qu’attachants, apportent un   souffle de dynamisme et de progrès à la jeunesse du pays.

 

2017 sera la quatrième année consécutive où Ngô Di Lân, qui est étudiant à l’Université Brandeis, aux Etats-Unis, retournera dans son pays. Le but : organiser, en collaboration avec l’organisation de coopération entre jeunes Vietnamiens, un Model United Nations (MUN), qui est une simulation académique des Nations Unies où des étudiants sont appelés à être les délégués factices de différents pays.

Photo: dantri.com.vn

L’occasion pour eux de découvrir comment se déroulent des négociations à l’Organisation des Nations Unies. Les thématiques abordées sont multiples et variés : économie, politique, changement climatique, terrorisme… Il s’agit en tout cas de questions d’actualité. Pour Ngô Di Lân, les participants peuvent en profiter pour pratiquer leur anglais et exercer leur art oratoire.     

«Durant mes vacances d’été, au lieu de rester aux Etats-Unis pour chercher un travail saisonnier ou faire un stage, je préfère retourner au Vietnam. Pourquoi? Tout simplement parce que je suis heureux de pouvoir rencontrer mes jeunes compatriotes, de partager avec eux mes expériences et de consacrer mon énergie au développement du pays. Une personne seule ne peut pas faire grand-chose mais l’union fait la force. Et je crois que si l’on se rassemble, on peut matérialiser les plus beaux rêves», dit-il.  

Actuellement, le MUN de Ngô Di Lân n’est pas le seul, mais force est de constater que c’est le rendez-vous le plus couru, en tout cas pour les jeunes qui rêvent d’une carrière diplomatique. Il est organisé sous forme d’un camp d’été de trois jours et deux nuits, durant lesquels on enseigne aux participants une culture de la négociation qui force à la remise en question et à la recherche du compromis, et qui leur permet en outre de nouer des amitiés solides et durables.

De son côté, Tăng Khánh Linh, qui est étudiante à la prestigieuse Columbia University, souhaite continuer à consacrer ses trois mois de congé au camp d’été BeeCode : 

«L’été dernier, j’ai participé à l’organisation de ce camp. Oui, c’est génial. L’objectif était d’initier des enfants et des jeunes à la programmation informatique. Pour moi-même, ça a été un coup de foudre ! L’idée a été lancée par Nguyễn Cam Ly, une ancienne étudiante aux Etats-Unis. Après avoir terminé ses études à l’université, elle avait trouvé un travail, avec un salaire intéressant. Mais elle a décidé de l’abandonner pour retourner au Vietnam et s’adonner à des activités communautaires. Aux Etats-Unis, il y a beaucoup de camps de ce genre et les parents doivent payer très cher. Mais pour BeeCode, c’est gratuit!»

Camp d’été YOFO, tel est l’intitulé d’un projet destiné aux jeunes voulant faire des études à l’étranger. Son initiatrice est une certaine Vũ Tường Vy, présidente-adjointe de l’association des étudiants internationaux et également assistante au bureau des étudiants internationaux, relevant du College of Wooster.

«J’ai vu de mes propres yeux les difficultés que les étudiants vietnamiens et étrangers peuvent rencontrer aux Etats-Unis. J’ai vu également comment se déroulait leur processus d’intégration au pays d’accueil. Je voudrais qu’à travers ce camp, les jeunes puissent avoir une bonne préparation psychologique avant d’aller au Etats-Unis. Intégration ne signifie pas dissolution. Le plus important, à mon avis, c’est de pouvoir préserver son identité nationale», indique Vy.  

On peut citer encore de nombreuses autres activités communautaires, à savoir le forum d’études Vietabroader, la «librairie humaine» de Lê Anh Thu, étudiante à l’Oberlin College, le projet destiné aux enfants autistes de Trân Linh Chi, étudiante à l’université George Washington, le programme artistique en faveur des enfants de Tú Uyên, étudiante à l’Union College…