Poussé par le vent...

(VOVworld) - Imaginez votre vie dans quelques années. Fini le travail! A vous la liberté! Lors de sa récente visite en Nouvelle-Calédonie, qui est un territoire français d’outre-mer situé dans le Pacfique-Sud, Duc Quy a eu l’occasion de faire connaissance avec un homme un peu hors du commun: un franco-calédonien d’origine vietnamienne, Trần Trọng Long, 65 ans, qui a commencé en 2013 à parcourir le monde à bord de son fidèle «Brise de mer» construit en 1979. Quel plaisir que de pouvoir ainsi voguer au rythme des vagues, poussé par le vent !  

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C’est sur les pontons de Port Moselle, à Nouméa que je l'ai rencontré: un homme de petite taille, maigre, les cheveux poivre et sel... Des allures de navigateur au long court, en fait, et la comparaison n'a rien d'exagéré car Trần Trọng Long, qui est donc un fringant sexagénaire, a déjà parcouru l'océan Pacifique du nord au sud, de l'ouest à l'est. Capitaine, skipper, équipier, mécanicien, simple passager... Il est tout ça à la fois. Le président de l'Amicale vietnamienne de Nouvelle Calédonie m'avait bien dit qu'il avait des personnages haut en couleurs à me présenter, mais là, je dois bien reconnaître que je ne m'attendais pas du tout à me retrouver nez à nez avec un aventurier du grand large.   

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«Je vis maintenant à Nouméa, sur mon voilier qui est au mouillage. Comment m'est venue cette passion pour la voile? Oh, c'est un peu le hasard. En fait, avant, je vivais à Tahiti. Tahiti, c'est une petite île, alors évidemment j'ai eu besoin d'acheter un bateau et très vite j'ai eu une envie dévorante de prendre le large, et cette envie, elle est toujours là.» 

Pour pouvoir aller plus loin et explorer les eaux cristallines du Pacifique, il faut un grand bateau. mais là où beaucoup de personnes auraient opté par un bateau à moteur - «les voiles c’est trop compliqué à gérer» - Trần Trọng Long, lui, est resté fidèle à son voilier.

«Pourquoi un voilier et pas un bateau à moteur? En fait, pour pouvoir traverser les océans, idéalement, il faut de grands bateaux à moteur qui coûtent des fortunes... Eh bien franchement, très peu pour moi! Moi, ce qui me plaît, c'est l'idée d'avoir un voilier robuste, qui tient bien la mer... Mais il faut du savoir-faire. Naviguer en solitaire, ça ne s'improvise pas! Alors ce voilier, "Brise de mer", il a été construit en 1979 avec une coque en aluminium d’une longueur de 10 mètres 35, au départ. Il a un mât qui fait 13 mètres de hauteur avec deux voiles, une voile principale et un foc. Mais c’est un vieux bateau en fait. J'ai dû le restaurer un peu en installant quelques appareils modernes: un sondeur, un GPS, un compas de barre, un anémomètre-girouette...» 

Pour ce jeune retraité, ces trois dernières années ont été riches en rencontres et en péripéties. Des milliers de miles parcourus à la découverte de nouvelles cultures, de nouveaux visages, et par-dessus tout une envie inlassable de partager l’aventure.  

«Naviguer à la voile, ça veut dire prendre son temps, avancer à pas lents... Mais c'est justement ça que j'aime bien, parce que ça permet de faire des rencontres et des découvertes, parfois insolites d'ailleurs... Je me rappelle, une fois, c'était aux îles Tonga. J'avais jeté l'ancre et aussitôt, les autorités locales sont venues me chercher. En fait, ils avaient fait l'acquisition d'un bateau mais ils ne savaient pas comment fonctionnaient certains des instruments de navigation. Alors je les ai aidés, bien sûr, ce qui m'a valu d'être royalement traité ensuite... Mon trajet le plus long? C’est Tahiti-île de Cook. Ça a dû me prendre six jours, en tout. C'était en fait la première étape du voyage qui m'a amené jusque ici, en Nouvelle Calédonie, donc.»     

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Janvier... C'est en janvier, d'après Trần Trọng Long qu'il faudra reprendre la mer, sinon les algues risquent bien de retenir son bateau prisonnier à tout jamais...    

«Je vais me lancer dans une nouvelle aventure, en mettant le cap à l'ouest, vers l'Asie du Sud-Est, en fait. Bien évidemment, mon souhait numéro un, c'est de jeter l'ancre dans dans les eaux de mon pays d’origine.»

VOV5 : Avez-vous l’intention d’aborder les deux archipels du Vietnam, Hoang Sa et Truong Sa, et de découvrir leurs récifs coralliens ?

Oui, bien sûr!"

Eh bien, mettez donc le cap à l'ouest, Trần Trọng Long, le Vietnam vous attend et ses eaux valent bien le détour!    

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