Brexit: Nouveau progrès

(VOVWORLD) - Près de deux ans et demi après le référendum historique sur la sortie du Royaume-Uni de l’Union européenne et suite à plus d’un an de négociations difficiles, Londres et Bruxelles ont finalement conclu un projet d’accord sur le Brexit. C’est ce qu’a annoncé mardi le gouvernement britannique dans un communiqué.
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Surprise

Le contenu concret de ce projet d’accord ne sera pas rendu public avant la réunion du gouvernement britannique prévu ce mercredi après-midi. Toutefois, selon les sources gouvernementales, le projet d'accord contient bien l'instauration d'un "filet de sécurité" qui doit éviter le retour d'une frontière physique entre l'Irlande du Nord et la république d'Irlande.

L’obtention de cet accord a été une surprise car les récentes réunions entre le Royaume-Uni et l’Union européenne n’avaient abouti à aucun progrès. D’ailleurs, le jour même de la signature du projet d’accord, c’est-à-dire ce mardi, la Commission européenne a encore rendu publique une liste de mesures à prendre d'urgence si le scénario d'une absence d'accord sur un départ du Royaume-Uni de l'Union européenne devenait "probable".

Pression

La Première ministre britannique Theresa May va donc tenter ce mercredi 14 novembre de convaincre ses ministres de surmonter leurs divisions sur le Brexit pour approuver le projet d'accord conclu la veille par les négociateurs européens et britanniques. L'aval du gouvernement est nécessaire pour permettre l'organisation d'un sommet exceptionnel avec les dirigeants européens afin de valider l'accord. Celui-ci devra ensuite être ratifié par les parlements britannique et européen avant la date de la sortie du Royaume-Uni de l'Union européenne, le 29 mars 2019.

L'incertitude règne quant à la position que vont adopter les ministres britanniques les plus eurosceptiques, dont Dominic Raab, en charge du Brexit, ou Penny Mordaunt, secrétaire d'État au Développement international. La semaine dernière, le secrétaire d'État aux transports, Jo Johnson, avait claqué la porte du gouvernement, estimant que l'accord en cours de finalisation constituait "une terrible erreur".

D’ailleurs, juste après l’annonce de ce projet d’accord, le leader du Parti travailliste Jeremy Corbyn a déclaré qu’il fallait examiner minutieusement les détails de ce texte qu’il soupçonne être désavantageux pour le Royaume-Uni. Même son de cloche chez l’ex-ministre des Affaires étrangères Boris Johnson qui a ouvertement critiqué le gouvernement britannique bien qu’il ne soit pas encore au courant du contenu de ce texte.

À moins de cinq mois de la date prévue du Brexit, le 29 mars 2019, l’obtention d’un projet d’accord est très important pour achever le «divorce» entre l’Union européenne et le Royaume-Uni et définir les relations commerciales bilatérales après le Brexit. Toutefois, la fin de ce processus dépend du cabinet et du Parlement britannique d’un côté et des dirigeants européens de l’autre côté.

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