Les start-up vietnamiennes intéressent les sociétés d’investissement

(VOVWORLD) - S’il y a trois ans, lever 15 millions de dollars auprès d’investisseurs relevait du rêve le plus fou, aujourd’hui le pari est relevé. Les start-up vietnamiennes intéressent les fonds de capital risque internationaux. Pour développer leurs projets, elles ambitionnent même de collecter un milliard de dollars auprès de 40 fonds d’investissement. 
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Une croissance impressionnante

Selon un rapport émis par le Topica Founder Institute (TFI), en 2018, 889 millions de dollars ont été versés pour financer 92 projets de start-up vietnamiennes, soit le triple qu’en 2017 et six fois de plus qu’en 2016. Un montant qui devrait augmenter les prochaines années si l’on en croit les promesses faites le 10 juin dernier par les investisseurs réunis à l’occasion d’une rencontre organisée à Hanoi par le Fonds pour les créateurs d’entreprises innovantes 2019.

Jeffrey Paine, cofondateur et associé de Golden Gate Ventures, explique:

«Nous allons débloquer 425 millions de dollars sur trois ans pour les start-up vietnamiennes. Nous avons revu à la hausse ce montant qui avait été fixé à 150 millions de dollars en 2018. Ce chiffre pourrait de nouveau être réévalué. Nous ne sommes pas la seule société à avoir pris cette décision. VinaCap, Line, Ingisnia, Panamount Capital KK Fund, Mirae Asset Globat Investments et Naver Asia Development Fund ont aussi promis d’investir davantage dans l’innovation.»

Trân Nhât Khanh, le directeur de VinaCapital Venture fait savoir que Mirae Asset et Naver, respectivement le groupe de services financiers et le moteur de recherche informatique de sud-coréens rejoindront également les fonds de capital-risque pour aider les start-up vietnamiennes à se faire connaître à l’international.

«À l’instar des deux grands groupes sud-coréens, VinaCapital souhaite accompagner les entreprises vietnamiennes à conquérir l’Asie de l’Est et l’Amérique du Nord. Nous sommes prêts à financer des projets de grande valeur à concurrence de 100 millions de dollars.»

Le cadre juridique à perfectionner

Si le financement est essentiel pour le lancement et la croissance d’une start-up, la stabilité de la politique menée par l’État et le corpus législatif du pays participent aussi à sa réussite. Conscient de cette réalité, le gouvernement vietnamien a donc entrepris de perfectionner son cadre juridique et de proposer des mesures pour inciter les investisseurs à financer les projets innovants. Le vice-Premier ministre Vu Duc Dam précise:

«Le gouvernement compte assainir son environnement des affaires et accompagner les investisseurs prêts  à se lancer dans  le financement de projets innovants.»

Si les changements opérés dans l’environnement des affaires et le développement fulgurant des start-up en 2019 rassurent les investisseurs, il y a encore beaucoup à faire pour lever un milliard de dollars en 2019. Le ministre du Plan et de l’Investissement Nguyên Chi Dung précise:

«L’innovation et le financement des start-up est crucial pour l’économie vietnamienne. Nous allons travailler avec les ministères des Sciences et de la Technologie, de l’Information et de la Communication, pour trouver les outils permettant de valoriser la prise de risque des investisseurs dans les start-up.»

Aujourd’hui, le gouvernement se mobilise sur tous les fronts en faveur des start-up.

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