Le patron de la Maison Blanche a choisi l’Arabie saoudite pour sa première étape. Photo AP

Donald Trump a effectué son premier déplacement officiel à l'étranger, bien plus tardivement que n'importe lequel de ses prédécesseurs, et en rompant avec les convenances en vigueur depuis l'ère de Jimmy Carter. Celles-ci imposaient traditionnellement au nouveau locataire de la Maison-Blanche d'inaugurer son mandat par une visite de courtoisie au Canada ou au Mexique.

Une tournée chargée

Le premier séjour à l’étranger du président américain a commencé dans la très riche Arabie Saoudite où il a appelé dimanche à Ryad les représentants d’une cinquantaine de pays musulmans à prendre leur part dans le combat contre le terrorisme. Après l'Arabie Saoudite, le chef d'Etat s’est rendu en Israël, où il a été reçu par le premier ministre Benjamin Netanyahu, mais également à Bethléem, dans les Territoires palestiniens occupés, où il a été invité par Mahmoud Abbas. Le pape François recevra Donald Trump le 24 mai alors que le président américain est attendu fin mai en Italie pour le sommet du G7 à Taormina en Sicile.

Rassembler le monde musulman contre l’EI

Le patron de la Maison Blanche a choisi l’Arabie saoudite pour sa première étape. Ce choix peut surprendre de la part de Donald Trump qui a signé un décret interdisant l’entrée aux Etats-Unis aux ressortissants de 7 pays musulmans mais il est surtout révélateur de ses ambitions. “L'Arabie saoudite est le pays gardien des deux sites les plus sacrés de l'islam” a-t-il affirmé ajoutant que “c'est là que nous commencerons à bâtir les nouvelles fondations de la coopération et du soutien de nos alliés musulmans pour combattre l'extrémisme, le terrorisme et la violence”. Dans cet objectif, le patron de la Maison Blanche a prononcé à Ryad un discours devant les dirigeants de plus de 50 pays musulmans "sur la nécessité d'affronter les idéologies radicales" et sur ses "espoirs pour une vision pacifique de l'islam

La paix pour le Moyen-Orient

A son arrivée en Israël lundi, le président des Etats-Unis a affirmé sa conviction qu’il existait « une occasion rare » d’apporter la paix dans la région. « Mais nous ne pouvons y arriver qu’en travaillant ensemble. Il n’y a pas d’autre solution », a-t-il insisté. Accueilli par le premier ministre israélien, Benyamin Nétanyahou, le président américain a réaffirmé « les liens indestructibles » qui existent entre les deux pays. M. Trump devrait se rendre ce mardi en Cisjordanie, territoire palestinien occupé par Israël, où il doit rencontrer le président de l’Autorité palestinienne, Mahmoud Abbas, à Bethléem. Ces deux visites qui se suivent dans l'agenda, témoignent de la volonté de Donald Trump de se positionner en "facilitateur" d'un processus "qui mènera à la paix". Un point sur lequel ses prédécesseurs ont échoué. La première tournée diplomatique de Donald Trump révèle sa politique extérieure pour les 5 ans qui viennent, politique dans laquelle le 45ème président des Etats-Unis a promis de défendre d’abord les intérêts américains.