De jeunes volontaires francophones à PyeongChang

(VOVWORLD) - Charte olympique oblige, le français est, avec l’anglais, l’une des deux langues officielles des jeux. Ceux qui viennent de se dérouler en République de Corée auront été absolument remarquables à cet égard. Force est de reconnaître que les oreilles des fervents francophones que nous sommes auront été - une fois n’est pas coutume - flattées. Grâce en soit rendue aux organisateurs sud-coréens mais aussi à cette armada de jeunes volontaires francophones à la rencontre desquels est allé Anh Tuan.      
De jeunes volontaires francophones à PyeongChang - ảnh 1 Photo Dang Duong/CVN

La station de ski de Yongpyong est à quelques encablures à peine de PyeongChang. C’est l’un des sites retenus pour les jeux. A l’entrée, Christina. Christina est une Brésilienne francophone qui fait partie des volontaires bénévoles de ces jeux d’hiver. Son travail? Servir de guide à celles et ceux qui en ont besoin et dont le besoin s’exprime dans la langue de Molière.    

«Ça a toujours été mon rêve, de venir en Corée, et là, j'ai fait d’une pierre deux coups», nous dit-elle. «Je suis volontaire pour la famille Olympique. Et en fait je travaille à l'Intercontinental à Alpensia, ici à PyeongChang. Mon travail est d'informer tous les membres du CIO qui résident dans cet hôtel. On a différentes positions et on change au fur et à mesure des semaines de compétition. Et on a aussi du travail lors de la cérémonie d'ouverture et de clôture… Enfin, en gros, c’est tout ce qui concerne la logistique…»   

De jeunes volontaires francophones à PyeongChang - ảnh 2Christina (gauche) et son amie - Photo Dang Duong/CVN

Les volontaires sont pour la plupart des jeunes comme Christina qui viennent des quatre coins du monde. Leur point commun? Tous ont étudié dans un pays francophone comme la France, le Canada ou la Suisse... C’est par exemple la cas d’Arayang, une autre bénévole, mais d’origine coréenne.   

«En fait, j’ai fait des études en France et aussi un petit peu à Genève, en Suisse donc. C’est d’ailleurs une amie suisse qui m’a suggéré de présenter ma candidature. Alors moi, évidemment, je fais de l’interprétariat coréen français», nous confie-t-elle.   

Les bénévoles ne perçoivent bien évidemment aucune rémunération, mais leur accréditation leur offre la possibilité d'assister à de nombreuses compétitions.

«Durant la cérémonie d'ouverture, tout était très beau. On a pu chanter, danser… C'est une expérience incroyable! Et là, je vais rester encore un mois, pour les jeux paralympiques. Au début, j’ai eu une formation à Yeoju, entre Séoul et PyeongChang. J’ai reçu mon uniforme et je suis repartie à Gangneung: c'est là que j'habite. Et tous les jours je reviens à PyeongChang pour travailler», nous explique Christina.

Travailler, oui, mais à un rythme… olympique! 42 heures hebdomadaires, dans le froid, avec des va-et-vient incessants entre les différents sites et les différentes cultures auxquelles on est confronté… C’est parfois éreintant, et même Christina en a tout de même un peu bavé.   

«Moi je viens de Bretagne, à la base, de France», nous raconte-t-elle. «Donc je n’ai pas l'habitude de ce genre de température. Je ne supporte pas le froid, normalement. Mais j’ai quand même pu le supporter, même la semaine dernière où il faisait moins 18… Je ne pensais pas, en fait, que les Coréens parlaient si peu anglais. Et du coup au début, on a eu pas mal de problème: pour prendre le taxi, le bus, tout est écrit en coréen» 

Même son de cloche du côté d’Arayang, sauf que les difficultés sont plutôt d’ordre linguitique.

«J'ai aussi rencontré quelques difficultés», nous avoue-t-elle. «Il y a quand même pas mal de différences entre le coréen et le français et forcément, certains mots sont difficilement traduisibles. En coréen, on a beaucoup de mots à notre disposition, mais ce n’est pas toujours le cas dans une autre langue…»       

Dimanche soir, à l'issue de la cérémonie de clôture, beaucoup de volontaires francophones seront comme Arayang, de retour chez eux après deux semaines de fortes émotions, passées à vibrer au plus près des athlètes. À la question de savoir s'ils se rendront à Tokyo en 2020, la réponse est simple: oui, à condition d’avoir appris un peu de japonais d’ici-là.                  

Commentaires

Thierno Souleymane Bah

Vraiment c'est très important d'être volontaire francophone pour servir les autres et surtout la promotion de la langue de Molière de ce... Plus

Beaulieux Colette

bel exemple de ces jeunes francophones qui vont apprendre un peu de japonais pour se rendre aux jeux de olympiques... Plus

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