La hotte des K’ho

(VOVworld) - La hotte a toujours été un objet indispensable aux K’ho. Ils la portent sur le dos pour aller aux champs, mais aussi lors des fêtes, où elle fait office de parure pour les filles. Dans cette communauté, le tressage des hottes est un métier qui se transmet de génération en génération.

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Photos : baolamdong.vn

La hotte K’ho est faite de bambou, un bambou que seuls les hommes sont habilités à aller chercher en forêt, aux mois de juin et de juillet. C’est le moment où après les premières pluies saisonnières, les bambous ont atteint un niveau de développement idéal. Ils ne sont ni trop jeunes ni trop vieux. Les bambous droits, dont les nœuds sont très espacés et la cîme forme une courbe pointue, sont les meilleurs pour fabriquer les hottes, nous expliquent les vanniers K’ho les plus expérimentés. Une fois coupés, ces bambous seront séchés au soleil pendant une semaine avant d’être fendus en lamelles. Sur ce point précis, il faut savoir que le choix du couteau est primordial pour la qualité du tressage. Il doit être petit, extrêmement coupant et posséder une extrémité pointue. Mais le facteur décisif est l’habileté et la minutie du vannier, qui doit veiller à ce que tout soit parfait, surtout lorsqu’il s’agit de fendre le bambou en lamelles pour en faire la corbeille et les anses. La fabrication d’une hotte prend beaucoup de temps et seuls les artisans âgés sont suffisamment patients pour la décorer de motifs traditionnels. K’Bren en est un :

«Le tressage d’une hotte normale prend un peu plus d’une semaine, mais une hotte bien décorée nécessite facilement un mois. Heureusement, il y a des jeunes qui continuent à se passionner pour ce métier traditionnel. Nous avons créé des groupes de tressage et nous espérons obtenir des prêts de l’Etat pour les pérenniser.»

La hotte des K’ho - ảnh 2 

Il existe trois catégories de hottes. La plus grande, appelée «sah son», est capable de contenir jusqu’à 50 kg de paddy ; la «so da», de taille diverse, sert à transporter de l’eau, du riz et du bois ; la «so bonor», la plus coquette, n’est portée que lors des fêtes et des foires. Petite et minutieusement décorée, elle est l’accessoire de choix des jeunes femmes. «Emblématique de la culture K’ho, la hotte est présente dans toutes leurs activités culturelles et artistiques», nous fait remarquer Nguyen Truong, folkloriste ès minorités ethniques.

Leurs conditions de vie ayant évolué, les K’ho disposent aujourd’hui d’outils agricoles bien plus modernes qu’avant, mais beaucoup restent attachés au tressage de hottes à l’ancienne. Et ils ont raison. Ce métier traditionnel attire les touristes et fait donc augmenter les revenus!

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