Nouvelle ruralité : quand les jeunes volontaires s’y mettent…

(VOV)-Fidèles en cela à la devise « chaque jeune accomplit une bonne action », les jeunes vietnamiens prennent une part active à l’instauration de la nouvelle ruralité. Et comme il se doit, ce sont les jeunesses communistes Ho Chi Minh qui sont le fer de lance de cet élan de dynamisme, lequel se traduit par un certain nombre de réalisations qui - et c’est bien le moins que l’on pouvait en attendre - contribuent à redonner un coup de jeune aux campagnes vietnamiennes.




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Photo : Internet


Toute la journée accaparé par par les menus travaux de la ferme familiale, Hoang Anh Tuan ne reste jamais les bras ballants. Pour ce jeune de l’ethnie Nung, qui réside au hameau de Den - commune de Dong Lac, district de Yen The, province de Bac Giang, pour la précision géographique -, avec un troupeau de porcs qui doit bientôt être vendu et un élevage piscicole en plein essor, il y a fort à faire. Parlons-en de cet élevage piscicole. Son installation a nécessité de transformer des rizières pour en faire un étang, ce qui - on le devine - n’aura pas été une mince affaire. En tout cas, le résultat est là, plutôt probant puisque chez Tuan, le revenu annuel généré par la pisciculture est d’environ 100 millions de dongs par an.  

"En optant pour la pisciculture, on n’a fait que suivre les recommandations de la commune, nous explique Tuan. Du coup, on a pu emprunter des fonds et bénéficier de conseils d’agronomes, aussi bien pour l’élevage que pour la pisciculture, qui sont deux activités bien plus lucratives que la riziculture. Aujourd’hui, on possède des choses auxquelles on n’osait à peine rêver avant : un frigo, une télévision, des motos… Plus de problèmes pour les frais d’études des enfants… Honnêtement, la nouvelle ruralité, c’est vraiment très positif  pour les agriculteurs."

Cette idée de transformer des rizières en étangs, elle émane en fait de plusieurs jeunes volontaires de la province, qui ont constaté que dans la commune de Dong Lac, il n’était pas vraiment possible de développer la riziculture, les agriculteurs étant en butte à un problème récurrent de manque d’eau. Ces jeunes ont également suggéré de créer des bananeraies, mieux adaptées selon eux à la réalité des terrains. A ce jour, la commune compte 70 hectares d’étangs. En termes de revenus annuels, ça donne de 100 à 120 millions de dongs par hectare d’étang, et plus de 100 millions de dongs par hectare de bananeraie.

"C’est vrai, on a déjà transformé des rizières en étang, nous indique Nang The Thuy, le président de l’association des paysans de Dong Lac, mais maintenant, il y a un projet de plantation d’hévéas, dans la localité. C’est encore un nouveau modèle de culture, et apparemment, les agriculteurs sont prêts à s’y mettre avec enthousiasme. Ils ont raison : ça crée des emplois et c’est une option de développement durable !"

Autre localité, autres initiatives, mais un enthousiasme partagé ! Direction Dai Trach, maintenant, une commune du district de Bo Trach, dans la province de Quang Binh, que les jeunesses communistes Ho Chi Minh ont choisie pour y prêter main forte. Nouvelle ruralité oblige, des groupes de jeunes volontaires ont été constitués. Leurs missions : protéger l’environnement, construire de nouvelles infrastructures, participer au développement socio-économique et même assurer le maintien de l’ordre et de la sécurité. Forts des 2 milliards de dongs qui leur ont été alloués par le comité central des jeunesses communistes et par d’autres associations, les jeunes de Dai Trach se sont lancés dans des opérations d’envergure qui ont complètement changé la physionomie de leur localité. Les routes ont été bétonnées et disposent désormais d’un réseau de réverbères, les champs ont été nettoyés… C’est bien simple, sur les 19 critères de la nouvelles ruralité, Dai Trach en a déjà atteint 12. Et, de l’aveu même de Nguyen Van Phuong, qui en est le président du comité populaire, c’est en très grande partie au dynamisme des jeunes que la commune doit ces bons résultats. 

"Il est clair que les jeunes apportent des contributions vraiment importantes à la nouvelle ruralité, nous dit-il. Ils aident les communes à aller de l’avant en apportant tout leur dynamisme. Beaucoup de tronçons de route ou de réseaux électriques sont l’œuvre de jeunes qui ont vraiment le désir de redonner un nouveau souffle aux régions rurales. " 

« Qui ont vraiment le désir », c’est vrai. A Quang Binh, les jeunes se rechignent pas à consacrer de nombreuses journées de travail à l’amélioration du réseau routier, à la construction ou à la réparation de logements sociaux, à la construction de maisons culturelles… Et pour ceux d’entre eux qui souhaitent se lancer dans des projets de développement économique familial, le comité provincial de l’Union de la jeunesse communiste Ho Chi Minh propose des assistances. L’objectif qu’a fixé le comité provincial à chacune de ses antennes locales, du reste, est simple : construire au moins un kilomètre de route et faire en sorte que les villages soient propres et bien entretenus.

"Les jeunes de Dai Trach sont bien conscient de ce que représente le fait que leur commune ait été choisie comme commune pilote, nous fait remarquer Tran Quoc Tuan, le secrétaire adjoint des jeunesses communistes de la province de Quang Binh. Ils ont véritablement entrainé la population, pour le bétonage des routes comme pour la mise en place des réverbères. Il faudrait que ce soit pareil dans tous les districts de la province !"  

Les jeunes vietnamiens n’ont pas froid aux yeux ! Ça, on le savait. Rien d’étonnant, alors, qu’ils se soient ainsi offerts à montrer le chemin du changement et de la modernisation à l’ensemble de la population, dès lors qu’il a été question d’instaurer une nouvelle ruralité. Un coup de jeune, disions-nous !  

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