Les joies du tourisme communautaire

(VOVworld) - Passer la nuit dans une maison en bois, partager la vie des habitants d’une campagne paisible, pédaler le long des petites routes villageoises, écouter le chant des oiseaux... Tous ces petits plaisirs éminemment bucoliques, c’est dans la province de Nam Dinh, et plus précisément dans le district de Giao Thuy, que vous pouvez les vivre.      

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Nguyen Van Van habite une vieille maison de la commune de Giao Xuan. Chez lui, le dîner se passe dans une ambiance particulièrement conviviale. On trinque tout en savourant des plats rustiques : poulet cuit à la sauce de poisson, légumes bouillis, calamars sautés... Tout les produits sont naturels, ici : la volaille vient de la ferme voisine, les légumes du potager de la maison... Quant aux calamars, ils ont eu l’heureuse idée de s’égarer dans les filets du maître de céans, qui en profite pour régaler ses hôtes, à la fortune du pot. Alors qui sont-ils, ses hôtes ? Eh bien ce sont des touristes de passage qui viennent loger chez l’habitant. Ça tombe bien, car Nguyen Van Van a été spécialement formé pour accueillir les touristes chez lui :

«J’héberge des touristes depuis 2006. Depuis trois ou quatre ans, ils sont de plus en plus nombreux à venir. Les étrangers parlent peu. Ils ne mangent pas comme nous. Les touristes occidentaux aiment la viande maigre et les légumes frits alors que les Vietnamiens préfèrent les fruits de mer.»

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Le son de l’horloge rappelle aux touristes qu’il est temps d’aller au lit après toutes ces agapes. C’est qu’on se lève tôt à la campagne !...   

Ici, la bicyclette est l’unique moyen de visiter le village. Quel plaisir de se promener en vélo sur ces petites routes tout en respirant l’air frais venu de la mer et en admirant la rosée qui perle encore sur les feuillages. Les touristes aiment bien pédaler sur la digue maritime pour voir le soleil se lever et les bateaux de pêche rentrant au port.

  Le marché aux poissons se tient justement au port. On s’appelle, on marchande, on parle, on rit... Une ambiance de kermesse, mais de kermesse matinale car lorsqu’il fait tout à fait jour, le marché disparaît, comme par enchantement.  

Mais si les touristes quittent alors le marché, ils n’en ont pas fini avec les poissons : ils se rendent en effet dans la commune voisine de Giao Hai, à l’atelier de fabrication de sauce de poisson de Tran Van Phung. Trinh Van Hau, responsable du Centre de développement du tourisme communautaire :

«C’est une destination très prisée des touristes. Les étrangers n’achètent pas, mais ils aiment découvrir le mode de fabrication artisanale de cette sauce. Les Vietnamiens, eux aussi, sont ravis d’en savoir plus sur la fabrication de cette sauce qu’ils utilisent pourtant tous les jours.»

Etant donnée l’abondante ressource en fruits de mer dont ils disposent, les habitants du district de Giao Thuy peuvent faire différentes sortes de sauces et saumures à base de crevettes et de poissons. Au début, Tran Van Phung faisait du nuoc mam juste pour la consommation familiale. Ensuite, il a élargi sa production pour servir les voisins, puis d’autres villageois.

«Autrefois, toutes les familles faisaient de la sauce de poisson. Depuis que les touristes viennent ici, ça se vend bien. L’important, c’est la qualité. Notre nuoc mam, il se conserve des années !»

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Les touristes viennent en grand nombre dans le district de Giao Thuy, ce qui a permis à ses habitants d’améliorer leurs revenus. Mais ce que ces derniers apprécient, c’est qu’ils peuvent apprendre beaucoup de choses des touristes. C’est le cas de Tran Van Van et de sa femme, qui en accueillent souvent chez eux :

«On est heureux de les recevoir. On apprend beaucoup d’eux : la façon de se comporter, la manière d’entrer en contact...»

«Ça a changé beaucoup de choses chez moi. Je me sens plus dynamique. Ma maison est mieux rangée...»

Ah, la campagne !... Son air pur, son calme... Un havre de paix, qui fait oublier, le temps d’un week-end, tous les tracas de la vie quotidienne... Ne serait-ce que pour ça, Giao Thuy vaut vraiment le détour.

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