«Khat Vong»

(VOVworld) - Si vous êtes un adepte des activités caritatives, vous devez sûrement avoir entendu parler d'un fonds nommé «Khat Vong» («aspirations», en français). Un fonds qui vient en aide aux jeunes en difficulté sans rien demander en retour.    

«Khat Vong» - ảnh 1
Photo YBOX

«Je m'appelle Nguyen Thi My. Je suis née en 2004. J'ai 12 ans et je viens de la province de Quang Nam.»

«Je m'appelle Nguyen Duc. Ma terre natale, c'est la province de Thai Binh. Mes parents sont décédés l'an dernier.»

«Mon nom est Truong Trung. J'ai 15 ans. Je viens de Phu Yen. Mes parents sont eux aussi décédés.»

Comme vous pouvez le constater, ces jeunes viennent tous de provinces différentes, mais ils ont tous un point commun: 

«J'ai une autre famille, le fonds ‘Khat Vong’, qui me permet d'aller à l'école et qui me donne une ville meilleure.»

«Ce fonds est une grande famille, pour moi, pour mes amis et pour les enfants en difficulté comme nous.»

Créé en 2012, le fonds «Khat Vong» a donc pour but d'aider les enfants et les jeunes en difficulté. Il offre régulièrement des bourses à des collégiens et à des lycéens qui sont en situation de décrochage scolaire. Et pour ceux qui décident de poursuivre des études universitaires ou une formation professionnelle, «Khat Vong» joue les prolongations pour six mois. Mais à la différence des autres pourvoyeurs de bourses études, «Khat Vong» suit de près l'évolution de chaque élève et veille à ce que chacun puisse s’en sortir. Vu Thi Dung, fondatrice du fonds :

«La plupart des jeunes que nous soutenons sont des orphelins, de père et de mère pour une bonne moitié d’entre eux. Du coup, ils n'ont personne pour les soutenir, pour les aimer… Alors notre fonds a décidé de devenir des parents pour eux et de leur offrir l’opportunité de changer le cours de leur vie. Chaque année, on organise un campus d'été de sept à huit jours seulement où tous nos enfants sont réunis. Ça leur permet de vivre dans une vraie ambiance familiale. L'important, c'est de leur faire comprendre qu’ils ne sont pas seuls, qu’ils ont tous à peu près la même histoire, une histoire de solitude, d’abandon, de tristesse…»               

Le fonds «Khat Vong» est installé à Hanoi, mais son réseau s'étend un peu partout dans le pays: de Tây Ninh à Quảng Nam, de Phú Yên à Hà Nội, de Tuyên Quang à Thanh Hóa... Beaucoup de jeunes ont connu une nette amélioration de leurs résultats scolaires après avoir ainsi été repris en main. C'est par exemple le cas de Can Xuan Cong, qui est passé de «passable» à «bien» au baccalauréat.   

«Mon père est invalide de guerre et ma mère n'est jamais revenue d’un voyage en Chine… Puis mon père est devenu fou à cause de sa blessure de guerre. Alors je vis tout seul dans ma maison. Au début du lycée, j’avais décidé d’arrêter les études. Puis le fonds ‘Khat Vong’ est venu vers moi. Je connais une autre vie et maintenant, je suis à deux pas de ma vie universitaire…. Je ne sais pas quoi dire. Le mot ‘merci’ paraît dérisoire dans ces cas-là…», a partagé Can Xuan Cong.     

Début avril 2016, «Khat Vong» comptait déjà 70 «protégés». Personne n’aurait pu imaginer un tel développement. Il faut dire qu’au départ, ils n’étaient que neuf.     Chaque membre du fonds prend soin de quatre ou cinq jeunes. Leurs tâches consistent à suivre les études scolaires et à veiller au bon déroulement du quotidien. Vu Chi Mai, née en 1995, a été parmi les premiers jeunes du fonds «Khat Vong», elle en est maintenant membre volontaire. Son père l'ayant abandonnée à la naissance et sa mère étant dans l’incapacité de travailler, Chi Mai n'aurait jamais pensé qu'elle puisse un jour suivre des études universitaires comme elle le fait aujourd'hui à l'université du Commerce de Hanoi.

«En tant qu’ancienne du fonds ‘Khat Vong’, je ressens comme un devoir d'aider mes petits frères et sœurs. Je ne les connais pas encore mais avec le fonds je les connaîtrai. C'est grâce aux aides des parents ‘Khat Vong’ que j’ai pu retrouver bonheur et équilibre. Mon seul souhait est de pouvoir réussir dans la vie et de gagner beaucoup d'argent pour pouvoir soutenir davantage notre fonds. Il y a tant d'autres vies malheureuses…»

«Tant d’autres vies malheureuses», c’est hélas vrai… Mais tant qu’il y aura des initiatives comme «Khat Vong», la flamme de l’espérance continuera de briller, aussi ténue soit-elle parfois.      

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