Conférence de presse du ministère des Affaires étrangères du 23 avril

(VOVWORLD) - La Chine a envoyé le 17 avril à l’ONU une note diplomatique réclamant la souveraineté de plusieurs entités en mer Orientale. Lors d’un point presse donné ce jeudi à Hanoï, le porte-parole adjoint du ministère vietnamien des Affaires étrangères Ngô Toan Thang en a réfuté les termes. 
Conférence de presse du ministère des Affaires étrangères du 23 avril - ảnh 1Le porte-parole adjoint du ministère vietnamien des Affaires étrangères Ngô Toan Thang. Photo: baoquocte.vn

«Comme nous avons déjà eu l’occasion de le rappeler, le fait que le Vietnam envoie une note diplomatique à l’ONU pour exprimer son point de vue et défendre ses intérêts légitimes est tout à fait normal. Suite à l’envoi par Pékin de plusieurs notes officielles rappelant ses revendications de souveraineté sur les archipels de Hoàng Sa et de Truong Sa qui vont en réalité à l’encontre du droit international, et a fortiori de la Convention des Nations Unies sur le droit de la mer de 1982, le 30 mars 2020, le Vietnam a fait circuler à l’ONU une note de protestation», a-t-il précisé. 

Le 10 avril, le Vietnam a fait parvenir une note similaire aux autres pays concernés, a ajouté Ngô Toàn Thang, en affirmant que Hanoï a fait part à Pékin de son rejet catégorique des revendications illégales chinoises.

Le Vietnam a à maintes reprises affirmé qu’il disposait de suffisamment de bases juridiques et de preuves historiques pour affirmer sa souveraineté sur les archipels de Hoàng Sa et de Truong Sa, et ce  conformément au droit international. Pays riverain, le Vietnam jouit de droits souverains et de juridiction en mer Orientale, droits tels qu’ils sont définis dans la Convention des Nations Unies sur le droit de la mer de 1982. Toute revendication qui va à l’encontre de ladite convention et qui porte atteinte à la souveraineté et aux droits souverains et de juridiction du Vietnam dans cette zone maritime est donc sans valeur, a-t-il poursuivi à propos des 80 entités que la Chine a voulu renommer.

«Tous les pays ont le devoir d’observer la législation internationale, en premier lieu le principe de souveraineté nationale selon lequel aucun pays n’a droit de recourir à la force ou de menacer d’y recourir pour affecter l’intégrité territoriale d’un autre pays. Il est essentiel de promouvoir la paix et l’amitié et de résoudre les litiges internationaux par voie pacifique. Dans cet esprit, le Vietnam se tient prêt à régler les litiges avec les pays concernés par voie de négociation ou par d’autres voies prévues par la convention des Nations Unies sur le droit de la mer de 1982», a fait observer le porte-parole du ministère des Affaires étrangères.

Concernant une information selon laquelle le Vietnam soutiendrait un groupe de hackers ayant mené plusieurs attaques informatiques,  Ngô Toàn Thang s’est voulu ferme.

«Cette information n’a aucun fondement. Toute attaque informatique menée contre des organisations ou les particuliers est interdite au Vietnam sous peine de sanctions sévères. En 2018, l’Assemblée nationale vietnamienne avait adopté une loi sur la cybersécurité. Le pays perfectionne sa législation afin de contenir les cyberattaques», a-t-il rappelé.

Le porte-parole est également revenu sur le rapport de l’organisation «Reporters sans frontière» sur la liberté de la presse au Vietnam.

«Ce n’est pas la première fois que «Reporters sans frontière» publie un rapport en se basant sur les informations erronées et sans fondement sur la liberté de la presse au Vietnam. Au Vietnam, la liberté d’expression et la liberté de la presse sont stipulées dans la Constitution de 2013 et différentes lois. La presse joue un rôle important dans la protection des intérêts et des droits du citoyen et veille à la bonne application des politiques de l’État. Elle contribue pour une part non négligeable à la lutte contre la corruption et à la lutte contre la pandémie de coronavirus à l’heure actuelle. Par le biais de la presse, la population donne son avis sur les politiques de l’État. La liberté de la presse est garantie au Vietnam. Le développement de la presse dans notre pays ces derniers temps en témoigne. Le Vietnam compte actuellement plus de 850 journaux papiers et électroniques, près de 90 radios et 195 chaînes de télévision. Le pays recense plus de 25 mille journalistes. Ces derniers ont toute leur liberté d’exercer leur métier et sont protégés par la loi », a-t-il expliqué.

Sur le même sujet

Commentaires

Autres