La plupart des morts ont été recensés à Wuhan, la capitale de cette province du centre de la Chine où l'épidémie avait démarré en décembre, selon le décompte quotidien de la Commission de la santé du Hubei.

Selon Mi Feng, porte-parole de la Commission nationale de la santé (CNS), la situation a été progressivement maîtrisée. Le nombre quotidien des nouveaux cas guéris et autorisés à quitter l'hôpital au Hubei, hormis la capitale Wuhan, a dépassé le nombre de nouveaux cas confirmés pendant quatre jours consécutifs jusqu'à mercredi, a indiqué le porte-parole, lors d'une conférence de presse à Beijing, citant les données épidémiologiques recensées dans la province au cours de la semaine dernière.

Les mauvaises nouvelles s'enchaînent en République de Corée où le nouveau coronavirus se fait plus hargneux. Le Covid-19 a tué un premier malade, un homme d'une soixantaine d'années, et d'un jour à l'autre, le nombre de personnes contaminées a doublé dans le pays, passant de 53 à 104.

Par ailleurs, les 781 croisiéristes à bord du paquebot MS Westerdam ont quitté jeudi 20 février le Cambodge via l’aéroport international de Phnom Penh. Tous ont été testés négatifs au virus. Ils sont en bonne santé et personne n'a de fièvre ni de symptômes cliniques, selon le ministère cambodgien de la Santé.

Des scientifiques de l'hôpital Zhongshan affilié à l'Université Fudan de Shanghai ont annoncé qu'ils avaient mis au point un kit de détection pouvant confirmer les cas de nouveau coronavirus en 10 minutes en moyenne. Le nouveau kit de détection d'acide nucléique a été vérifié et a testé sur 310 cas au Jiangsu, à Chongqing et à Shanghai. Le temps de détection le plus court n'a été que d'une minute, selon un communiqué de l'hôpital. Le kit sera bientôt soumis à une validation clinique avec plus de cas.

Le porte-parole du ministère chinois des Affaires étrangères Geng Shuang lors d'une conférence de presse en ligne a déclaré que le Lancet, une revue médicale internationale faisant autorité, avait publié une déclaration conjointe signée par 27 des plus grands scientifiques du monde dans le domaine de la santé publique, soutenant les chercheurs, les professionnels médicaux et le personnel de santé chinois luttant contre l'épidémie. Selon la déclaration, les scientifiques de plusieurs pays ont analysé les génomes de l'agent pathogène et ont conclu que ce coronavirus trouvait son origine dans des espèces sauvages, tout comme de nombreux autres pathogènes émergents. Les scientifiques croient que les théories du complot ne peuvent que susciter la peur, les rumeurs et les préjugés qui mettent en péril la collaboration mondiale dans la lutte contre ce virus. Ils appellent également au respect des conseils professionnels de l'OMS, a déclaré M. Geng.