(VOVWORLD) - L’Institut d’économie vietnamienne et mondiale, relevant de l’Académie vietnamienne des sciences sociales, a organisé ce lundi à Hanoï un forum intitulé «Mise en œuvre de l’économie circulaire au Vietnam: politiques et actions concertées».
Vue générale du forum. Photo: VOV |
Le Vietnam accélère sa transition vers une économie circulaire afin de concrétiser son engagement pour un développement vert et des émissions nettes nulles d’ici 2050.
Le professeur Lê Van Loi, président de l’Académie vietnamienne des sciences sociales, a déclaré que le pays entre dans une nouvelle phase de développement, marquée par le passage d’une croissance extensive à une croissance qualitative, fondée sur la productivité, la science, la technologie et la durabilité. Selon lui, l’économie circulaire constitue désormais un pilier essentiel de ce modèle, permettant de réduire la dépendance aux ressources naturelles, de diminuer les émissions et de renforcer l’efficacité énergétique, tout en créant de nouvelles opportunités économiques et sociales.
«Cette orientation s’intègre pleinement aux stratégies nationales de développement, combinant objectifs verts, transformation numérique et inclusion sociale. Elle vise à conjuguer progrès économique, responsabilité environnementale et préservation de l’identité culturelle, tout en plaçant l’humain au cœur des politiques publiques. Cette approche est déjà inscrite au cœur de la Stratégie de croissance verte, du Projet de développement de l’économie circulaire et du Plan d’action national. Ces textes vont au-delà d’une simple vision: ils dotent le pays d’instruments concrets et de critères mesurables pour faire de cette ambition une réalité tangible», a-t-il dit.
Le professeur Lê Van Loi, président de l’Académie vietnamienne des sciences sociales. Photo: VOV |
Les participants ont présenté une feuille de route pour la mise en œuvre du Plan national d’économie circulaire à l’horizon 2035, insistant sur l’importance de la responsabilité élargie des producteurs (REP) dans la gestion durable des ressources et des déchets.
Dans le secteur agricole, les experts ont souligné le potentiel de valorisation des quelque 150 millions de tonnes de sous-produits générés chaque année, grâce à la biotechnologie et aux savoirs locaux, pour développer une agriculture à faibles émissions et respectueuse de l’environnement.
En milieu urbain, les discussions ont porté sur le tri des déchets à la source, le recyclage du plastique et la création de circuits de production circulaires. Les entreprises, de leur côté, sont encouragées à renforcer leurs initiatives de finance verte, à innover dans leurs modèles économiques et à profiter des incitations fiscales en faveur d’une économie durable.