Coopération Mékong-Lancang: pour la paix et le développement durable

(VOVWORLD) - Le deuxième sommet de coopération Mékong-Lancang s’ouvre ce mercredi à Phnom Penh, au Cambodge. Réunissant tous les deux ans les dirigeants du Vietnam, du Cambodge, du Laos, du Myanmar, de Thaïlande et de Chine, l’événement a pour vocation de bâtir une communauté responsable et de défendre les intérêts communs de la sous-région. Le Vietnam est représenté par le Premier ministe Nguyen Xuan Phuc.
Coopération Mékong-Lancang: pour la paix et le développement durable - ảnh 1Le vice-Premier ministre et ministre vietnamien des Affaires étrangères, Pham Binh Minh, a participé à la 3e conférence des ministres des Affaires étrangères de la coopération Mékong - Lancang (MLC), en Chine - Photo Lương Anh Tuấn/TTXVN

Cette année, le sommet est organisé conjointement par le Cambodge et la Chine. Au centre des discussions: le bilan de la coopération depuis le sommet de mars 2006, les orientations futures, l’adoption de textes dont la Déclaration de Phnom Penh et le Plan d’action de coopération Mékong-Lancang pour la période 2018-2022.

Utilisation durable des ressources d’eau du Mékong

La sous-région du Mékong possède de nombreux atouts pour se développer mais doit, parallèlement, faire face à de grands défis comme la dégradation de l’environnement et des ressources en eau et le changement climatique. Dans ce contexte, la coopération Mékong-Lancang joue un rôle important dans la promotion du développement durable de la sous région du Mékong et le renforcement des relations de bon voisinage entre les six pays riverains, dont cinq sont membres de l’ASEAN. Elle contribue aussi à consolider le partenariat stratégique ASEAN-Chine.

En mars 2006, lors du premier sommet de coopération Mékong-Lancang, le Vietnam, le Cambodge, le Laos, le Myanmar, la Thaïlande et la Chine avaient décidé des  grandes orientations de leur coopération. Plusieurs mécanismes de dialogue avaient  alors été mis en place: sommet, conférence des ministres des Affaires étrangères, réunions des hauts officiels. Des centres de recherche dans les ressources en eau et l’environnement avaient aussi été crées, de même qu’un projet de coopération entre les villes touristiques de la région et un fonds de coopération spécial...

Il apparaît cependant aujourd’hui que pour profiter réellement des potentialités qu’offre cette coopération, il est nécessaire de trouver des initiatives plus efficaces.  Les pays riverains devraient s’intéresser tout particulièrement à la gestion et à l’utilisation durable des ressources d’eau du Mékong, promouvoir la connexion économique, l’agriculture durable, le commerce, l’investissement et le tourisme.

La participation responsable du Vietnam

Ayant parfaitement conscience de l’importance de la coopération Mékong-Lancang pour le développement durable et la prospérité de la sous-région, le Vietnam est très actif. Ses propositions sur la connexion économique et l’utilisation des ressources en eau ont été saluées par les autres pays riverains et matérialisées dans la Déclaration de Sanya. Le pays a aussi proposé plusieurs projets sur la gestion des crues et la sécheresse dans le bassin du Mékong et sur l’harmonisation des normes et standards des pays riverains.

Membre responsable, le Vietnam est prêt à travailler avec les autres pays riverains du Mékong-Lancang dans l’application des nouvelles technologies, l’amélioration de la productivité et la formation des chaînes de valeurs agricoles pour créer une agriculture durable qui garantirait la sécurité alimentaire et la sûreté des ressources en eau.

La participation du Premier ministre Nguyen Xuan Phuc au deuxième sommet de coopération Mékong-Lancang traduit l’importance accordée par le Vietnam à ces questions. C’est aussi l’occasion pour le Vietnam de défendre ses intérêts et de renforcer ses relations avec le Cambodge et la Chine.

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