Quand le poumon de la planète continue de brûler

(VOVWORLD) - Ce vendredi 6 septembre, les pays sur lesquels s’étend la forêt amazonienne seront réunis en Colombie, pour un sommet sur les thèmes de la protection environnementale et de l’exploitation durable. Depuis quelques semaines déjà, cette forêt est ravagée par d’énormes incendies qui inquiètent le monde entier.

Quand le poumon de la planète continue de brûler - ảnh 1Feux en Amazonie: la crise s'internationalise. Photo: Reuters 

Plus grande forêt tropicale du monde, la forêt amazonienne regroupe, sur 7,6 millions de kilomètres carrés, le Brésil, le Pérou, la Colombie, le Venezuela, la Bolivie, l’Equateur, le Surinam, le Guyana et la Guyane française. Les premiers incendies ont éclaté fin juillet, mais ce n’est que trois semaines après que la communauté internationale a commencé à tirer le signal d’alarme. D’après les spécialistes, les incendies sont certes dus à la saison sèche, mais aussi à l’imprudence et la négligence des agriculteurs.

Une forêt à protéger…

De la survie de la jungle amazonienne dépend celle de l’Humanité. Eu égard à la quantité de CO2 qu’elle est censée absorber, la forêt amazonienne mérite pleinement son surnom de «poumon de la planète». Il faut dire qu’on lui doit aussi 20% de la quantité d’oxygène disponible sur Terre. D’après le Fonds mondial pour la nature, sa destruction pourrait engendrer des émissions de carbone et par conséquent, accélérer le dérèglement climatique.  Ce qui est certain, c’est que si elle continue de brûler comme c’est le cas depuis quelques semaines, il faudra plus d’une décennie pour que sa capacité d’absorption de CO2 soit rétablie.

De nombreux experts estiment que les incendies actuels accélèrent le réchauffement de la Terre et détruisent la biodiversité régionale. D’après eux, à cause de ces feux, la température moyenne de la planète pourrait augmenter de 0,1 à 0,2 degrés Celsius. La situation est d’autant plus désastreuse que perte d’arbres égale perte d’eau dans l’atmosphère et donc perte de pluies, non seulement pour cette région mais aussi pour d’autres. Des dizaines de milliers d’espèces végétales, des centaines de milliers d’espèces d’insectes et de vies sauvages sont menacées.  

… quel que soit le prix à payer

Le secrétaire général de l’ONU, Antonio Guterres, a appelé la communauté internationale à protéger la forêt amazonienne, quel qu’en soit le prix à payer. C’est ainsi qu’en marge de l’assemblée générale de l’ONU, un sommet réunira vendredi 6 septembre, à Leticia en Colombie, les dirigeants des pays gérant cette forêt pour définir une politique commune de protection forestière. Le secrétaire général des Nations Unies souhaite mobiliser la communauté internationale pour étouffer les incendies et reboiser.

Lors du sommet du G7 qui a eu lieu il y a une dizaine de jours à Biarritz (France), les participants se sont mis d’accord sur une enveloppe de 20 millions d’euros en faveur de l’Amazonie. Cette somme sera essentiellement destinée à financer l’envoi de Canadairs et la future reforestation.

Même le président américain Donald Trump, réputé pour son insensibilité aux urgences environnementales, a téléphoné à son homologue brésilien Jair Bolsonaro pour proposer son aide. Le Premier ministre britannique Boris Johnson a quant à lui promis une enveloppe de 10 millions de livres, appelant les dirigeants du monde entier à agir pour sauver les espèces menacées d’extinction.

Certes, le brasier amazonien est une catastrophe mondiale, mais il a eu pour effet de mettre l’Humanité devant sa responsabilité de préserver la nature avant qu’il ne soit trop tard.

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