(VOVWORLD) - Le Premier ministre Nguyên Xuân Phuc s’est envolé ce jeudi pour le Japon, où il doit assister au sommet du G20 et effectuer une visite officielle. C’est la troisième fois que le Vietnam est convié à un sommet du G20. La première fois, c’était en 2010, il était alors président de l’ASEAN. La deuxième fois, c’était en 2017, lorsqu’il était le pays hôte de l’année de l’APEC. Cette fois-ci, il est l’un des huit invités de marque du Japon.
 Le Premier ministre Nguyên Xuân Phuc s’est envolé ce jeudi pour le Japon, où il doit assister au sommet du G20 et effectuer une visite officielle. |
Des initiatives pour promouvoir le multilatéralisme
Economie, commerce, investissement, innovation, économie numérique, développement durable, emploi, santé, environnement, énergie, changement climatique... Les sujets de débats ne manquent pas, pour ce sommet du G20.
Le Premier ministre vietnamien et les officiels de haut rang qui l’accompagnent devraient participer aux réunions les plus importantes. Ils devraient également se prononcer sur le projet de déclaration commune des dirigeants du G20.
En principe, Nguyên Xuân Phuc devrait intervenir en session plénière. L’occasion, pour lui, d’envoyer un message clair aux dirigeants des 20 économies les plus développées de la planète en leur faisant observer que le Vietnam entend bien œuvrer à l’avènement d’un monde pacifique et prospère dans lequel personne ne serait laissé à la traîne.
Selon Vu Hông Nam, l’ambassadeur du Vietnam au Japon, les trois thématiques que le Premier ministre japonais Shinzo Abe a retenues correspondent toutes aux préoccupations actuelles du Vietnam. Il s’agit de la réforme de l’Organisation Mondiale du Commerce (OMC), de l’économie numérique et de l’environnement maritime.
« Bien qu’il ait intégré l’OMC assez tardivement, le Vietnam en est l’un des membres les plus actifs », estime-t-il. « Sur le deuxième sujet, celui de l’économie numérique, il faut savoir que c’est le Premier ministre Nguyên Xuân Phuc lui-même qui a été le premier à envisager une transition rapide du Vietnam vers l’industrie 4.0. En ce qui concerne l’environnement, force est de constater que les déchets plastiques en mer constituent une menace pour l’économie maritime du Vietnam. C’est pourquoi je crois que notre Premier ministre aura beaucoup de choses à partager sur ces trois sujets ».
… et consolider la coopération bilatérale
Après le sommet du G20, le Premier ministre effectuera une visite officielle au Japon jusqu’au 1er juillet. 46 ans après l’établissement de leurs relations diplomatiques et 5 ans après l’établissement d’un partenariat stratégique intégral, les deux pays n’ont jamais été aussi proches l’un de l’autre. Ils mènent régulièrement des dialogues sur la diplomatie, la sécurité, la défense, le commerce, l’énergie, l’industrie ou encore l’agriculture.
Au cours des 5 premiers mois de 2019, la valeur du commerce bilatéral a dépassé les 15 milliards de dollars, soit 3,2% de plus par rapport à la même période de l’an passé. En mai 2019, le Japon était le deuxième plus grand investisseur étranger au Vietnam avec 4000 projets en vigueur, totalisant 58 milliards de dollars. Vu Hông Nam :
« A mon avis, les relations entre le Vietnam et le Japon continueront de se renforcer pour au moins deux raisons. Premièrement, le Japon prend très au sérieux le rôle du Vietnam sur la scène politique et dans l’économie mondiale. Deuxièmement, nos deux pays ont été les premiers signataires de l’accord de partenariat transpacifique global et progressiste (CPTPP). Prochainement, lorsque les entreprises vietnamiennes se seront accoutumées aux conditions du CPTPP, les échanges commerciaux avec le Japon exploseront », affirme Vu Hông Nam.
Le présent séjour au Japon du Premier ministre Nguyên Xuân Phuc sera donc l’occasion pour le Vietnam d’apporter sa part au règlement de questions internationales mais aussi de consolider son partenariat stratégique intégral avec l’une des plus grandes puissances économiques du monde.