Russie - OTAN : les relations remises à zéro

(VOVWORLD) - La Russie a cessé toute coopération avec l’OTAN, a annoncé lundi le vice-ministre russe des Affaires étrangères Alexandre Grouchko. Cette déclaration intervient cinq ans après la suspension par l’OTAN de ses relations avec Moscou suite à l’annexion par la Russie de la péninsule de Crimée. Incertitudes et risques d’une nouvelle guerre froide inquiètent le monde entier. 

Russie - OTAN : les relations remises à zéro - ảnh 1 Photo d'illustration
Les relations au plus bas

L’OTAN a refusé un ordre du jour positif dans ses relations avec la Russie, a déclaré le vice-ministre russe des Affaires étrangères Alexandre Grouchko. Le diplomate a également qualifié d’absurde la décision de l’Alliance de cesser tout contact dans le secteur militaire, faisant remarquer que les relations entre la Russie et l’OTAN définissaient la sécurité en Europe.

Ces derniers temps, la Russie a constaté une activité croissante de l’Alliance à ses frontières. Ces diverses opérations conjuguées à l’adhésion de la Géorgie à l’OTAN et au déploiement du système antimissile controversé de l’Alliance, sont autant de preuves de ce que l’OTAN ne souhaite plus maintenir de relations avec la Russie. Pour le vice-président de la commission de la défense à la Douma russe Youri Shvytkin, l’OTAN est «allé trop loin dans sa logique de confrontation avec la Russie».

Pour l’OTAN, la Russie est un défi majeur. Le renforcement des activités militaires de l’Alliance a été rendu nécessaire en raison de la crise en Ukraine, a expliqué le Secrétaire général de l’OTAN Jens Stoltenberg à l’occasion du 70e anniversaire de l’Alliance atlantique.

Non à une course aux armements

Alexandre Grouchko a rappelé que si les dépenses militaires de l’OTAN en 2018  avaient été 22 fois supérieures à celles de Moscou, la Russie n’avait  aucunement l’intention de participer à la course à l’accroissement des budgets militaires avec l’OTAN. À l’identique, Jens Stoltenberg a refusé toute idée d’une nouvelle guerre froide avec la Russie.

Si une éventuelle course aux armements a été mise à l’écart, la corde est de plus en plus tendue entre ces deux grandes puissances militaires. Et plutôt que de risquer de la rompre, il serait souhaitable que les deux parties se rapprochent pour tenter de renouer des liens de confiance.

Sur le même sujet

Commentaires

Autres