Vers un sommet Trump-Kim d’ici à mai?

(VOVWORLD) - Le président américain Donald Trump a accepté le 8 mars dernier de rencontrer prochainement le leader nord-coréen Kim Jong-un, avec lequel il s’était engagé dans une joute verbale très agressive depuis son arrivée au pouvoir. Son acceptation est accueillie avec autant d'espoir que de scepticisme.

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Photo: Getty

 La République populaire démocratique de Corée veut "faire la paix", a déclaré le président américain Donald Trump, affirmant qu'une rencontre avec le dirigeant nord-coréen Kim Jong-un, si elle avait lieu, pourrait déboucher sur "le plus grand accord au monde". Sur Twitter, le chef de la Maison Blanche a également annoncé que Pyongyang avait promis d'interrompre ses essais de missiles "tout au long de nos rencontres".  Cette annonce de Trump est aussi inattendue que spectaculaire après des mois de tension et d’insultes par médias interposés. Mais jusqu’à présent, nul n’est capable de prédire si un tel sommet aura lieu.

Un espoir de détente

Résumons les faits. Dans son message de Nouvel An, le dirigeant nord coréen, Kim Jong-un, fait passer derrière sa rhétorique guerrière habituelle un message d’ouverture à l’égard de la République de Corée. A Séoul, le nouveau président Moon Jae-in n’attend que cela : il est partisan de la détente avec Pyongyang. En février, les Jeux olympiques d’hiver en République de Corée servent de tremplin à ce dialogue. Début mars, les émissaires du président sud coréen se rendent à Pyongyang, où ils sont reçus par Kim Jong-un, qui leur fait part de son souhait de rencontrer le président Moon Jae-in en avril, puis le président  américain Donald Trump pour parler de la dénucléari­sation de la péninsule. Lors de cette rencontre, Pyongyang se serait engagé à ne pas utiliser d’armes nucléaires ou conventionnelles contre le Sud. La RPDC aurait même affirmé son engagement à renoncer au nucléaire à long terme, si la stabilité de son régime était assuré. Les émissaires vont à Washington transmettre le message. Le locataire de la Maison Blanche les reçoit immédiatement et accepte la proposition de Kim Jong-un.         

Le sommet Trump-Kim aura-t-il lieu ?

Une fois organisé, le sommet Trump-Kim sera un pas décisif pour la dénucléarisation de la péninsule coréenne. Mais l’annonce d’une telle rencontre est à prendre avec prudence. Le lieu et la date n’ont pas été précisés.

Côté nord coréen, il n’y a aucune réaction officielle ni confirmation. L’éventualité d’une telle rencontre n’a été relayée par aucun journal officiel nord coréen. Deux jours après l’annonce du président Donald Trump, Chosun Sinbo, un journal japonais partisan de la RPDC a rapporté cette information mais l’article a été retiré dès le lendemain.

En revanche, Rodong Sinmun, l’organe officiel du Parti du Travail, au pouvoir en République populaire démocratique de Corée a publié un éditorial réaffirmant que le programme nucléaire était nécessaire pour défendre Pyongyang des menaces nucléaires de Washington. 

De Washington, la Maison Blanche a émis un bémol, vendredi dernier déclarant que Donald Trump ne rencontrerait Kim Jong-un que s'il constatait des mesures "concrètes" de la part de Pyongyang. Le secrétaire américain au Trésor, Steve Mnuchin a aussi précisé que la condition mise par Donald Trump pour rencontrer le numéro un nord-coréen, Kim Jong-un, est l'arrêt des essais nucléaires et balistiques. D’ici là, les exercices militaires conjoints entre les Etats-Unis et la République de Corée devraient se poursuivre. 

Impensable il y a encore quelques semaines, l’annonce d’une éventuelle rencontre apporte un espoir de détente après des mois de tensions qui ont mis les deux pays au bord de la guerre. Il semble cependant prématuré de croire que cette crise nucléaire sera rapidement résolue.

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