Des livres vietnamiens trouvent des lecteurs dans d’autres pays

(VOVworld) - Tous les éditeurs vietnamiens rêvent de pouvoir exporter leur catalogue, ce qui permet de faire connaître la culture de leur pays. Il faut d’abord, pour cela, faire preuve de créativité et d’originalité, et avoir de bons collaborateurs et partenaires étrangers pour vendre les droits d’auteur.

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«Je veux être fort en maths» de la maison d'édition Long Minh
Photo: muachung

La maison d’édition russe Clever Media a récemment acheté les droits de trois ouvrages publiés par son confrère vietnamien Long Minh, sous le titre «Je veux être fort en maths». Il s’agit de la version en anglais de manuels destinés aux enfants de la maternelle et aux écoliers du primaire. Regorgeant de devinettes et d’illustrations, ils sont le résultat d’une co-production entre Long Minh et Play Bac, un éditeur français. Clever Media a succombé sous leur charme lors du dernier Salon du livre de Francfort, en Allemagne. Do Hoang Son, directeur de la société Long Minh, explique:

«Nous avions convenu avec nos homologues de Play Bac un partage de bénéfices à hauteur de 60% pour nous et 40% pour eux. Nous sommes vraiment fiers que notre partenaire français ait pu vendre les droits de ces recueils au salon le plus prestigieux de la planète. Cela signifie que nous avons réalisé un travail en accord avec les normes internationales.»

Long Minh a créé toutes les devinettes et les illustrations de «Je veux être fort en maths», en effet, et Play Bac s’est occupé de sa promotion à l’étranger. Après la version anglaise, l’éditeur vietnamien a réalisé celles en français et en japonais, toutes les traductions étant de son fait.

Revenons maintenant aux origines de cette co-production, avec au tout début le best-seller de Play Bac intitulé «Les Incollables». Les droits de ces célèbres éventails de questions-réponses, présentés sous la forme de tongues, ont été vendus dans une quarantaine de pays. Long Minh, de son côté, au lieu de le traduire en vietnamien, a créé son propre contenu sur les mathématiques en anglais, avec l’ambition de pouvoir l’exporter. Pour Do Hoang Son, en plus d’être encourageant, ce premier succès lui a permis d’acquérir un précieux savoir-faire. Déjà pour commencer, en ce qui concerne la qualité du papier et de l’encre, ou encore avec l’application d’un code-barres international sur la page de couverture. Il ajoute:

«On peut difficilement vendre des droits d’auteur si on ne pense qu’aux gains, car un projet seul fait rarement des bénéfices. Nous sommes heureux d’avoir eu de nouvelles expériences de ce type, encore très rares au Vietnam.»

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Tous les éditeurs vietnamiens rêvent de pouvoir exporter leur catalogue, ce qui permet de faire connaître la culture de leur pays
Photo: petrotimes

Thai Ha Books, autre maison d’édition du pays, a les mêmes ambitions commerciales à l’international. Nguyen Manh Hung, son directeur, indique comment il voit les choses:

«L’exportation de livres peut être comparée à un trépied dont les bases doivent être bien solides. Le premier pied est le contenu, le second la version en langue étrangère, et le troisième une équipe de marketing-vente performante. Depuis dix ans, j’ai adopté le credo selon lequel «un bon médicament n’a pas besoin de publicité, mais sans elle, on ne peut pas savoir qu’il existe». Il faut donc des pionniers dans l’élaboration d’un catalogue original, mais aussi des rédacteurs, des illustrateurs et des vendeurs de droits d’auteur bien formés.»

Chaque année, des éditeurs vietnamiens proposent aux lecteurs étrangers des dizaines de milliers d’ouvrages culturels. Les salons internationaux du livre sont pour eux une occasion en or de se faire remarquer et, du coup, de promouvoir l’image du Vietnam dans le reste du monde.

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