(VOVworld)- Le Vietnam dispose d’une main d’oeuvre abondante et pourtant sa productivité reste plus faible que celle d’autres pays aséaniens. Accroitre le rendement  s’impose plus que jamais d’autant que le pays se prépare à la mise en place fin 2015 de la Communauté économique de l’ASEAN.

Quelles sont les causes de la faiblesse de la productivité du travail du Vietnam ? Primo, 47% de la population active du pays travaillent dans l’agriculture dont la production ne représente que 18,4% du PIB national. Secundo, seulement 20% des travailleurs vietnamiens ont bénéficié d’une formation professionnelle. Tertio, l’innovation technologique et l’application des progrès scientifiques dans la production laissent encore à désirer.   

Le Vietnam dispose d’une main d’oeuvre abondante et pourtant sa productivité reste plus faible que celle d’autres pays aséaniens. Photo: Internet

Pour améliorer la productivité, il faut disposer d’une main d’oeuvre qualifiée, adaptée à la demande des entreprises. Il convient donc d’impliquer les entreprises dans la formation professionnelle. Dong Van Ngoc, recteur de l’Ecole supérieure d’électromécanique de Hanoi: « Les entreprises doivent collaborer avec les centres de formation professionnelle. Elles pourront choisir un centre performant pour former leur personnel. Les  centres de formation professionnelle peuvent, eux aussi, proposer de collaborer avec les entreprises en créant notamment des programmes de formation basés sur leurs besoins.. Les élèves auront plus de facilité à trouver un travail dès la fin de leurs études ».

Le Ministère des sciences et des technologies a mis en place en 2012 un programme destiné à améliorer la productivité. Il consiste principalement à inciter les entreprises à investir dans les innovations technologiques et la recherche pour le développement et à attirer les investissements dans l’industrie de haute technologie et celle auxiliaire. Nguyen Anh Tuan, directeur de l’Institut de productivité explique: « Nous avons créé 20 modèles permettant aux entreprises d’appliquer les méthodes de gestion couramment mises en place à l’international. Ces méthodes les aideront à accroitre leur productivité et à réduire leurs coûts de production. Nous avons constaté que les entreprises sur lesquels ces modèles ont été expérimentés ont augmenté leur productivité de 15 à 20%. Nous envisageons en conséquence d’élargir ce projet auprès  de 500 entreprises supplémentaires ».

Pour permettre à l’économie nationale de bénéficier d’une augmentation de  productivité, il convient d’accroitre en premier lieu celle de chaque secteur. C’est pourquoi, le Premier ministre a récemment pris un arrêté portant essentiellement sur la création de 45 écoles de formation professionnelle de qualité et sur les investissements ciblés./.