« À chaque commune son produit »

(VOVWORLD) - La vie dans nos campagnes nous amène cette semaine dans la province centrale de Quang Nam, où l’opération « À chaque commune son produit » bat son plein, notamment dans les localités montagneuses. S’inscrivant dans la droite ligne de la nouvelle ruralité, l’opération en question aura permis de valoriser les produits agricoles proposés par les producteurs du terroir ou les coopératives.
« À chaque commune son produit »  - ảnh 1 Une exploitation de codonopsis pilosula. Photo: Phuong Cuc/VOV

Habitant Ch’Om, une commune rattachée au district de Tây Giang, A Lang Nhêt dispose d’un hectare de codonopsis pilosula, qui est une plante grimpante cultivée pour les vertus thérapeutiques de ses racines, que d’aucuns surnomment «ginseng des pauvres». A Lang Nhêt est plus que satisfait car, maintenant qu’il est membre de la coopérative agricole locale,  ses racines se vendent très bien. Elles lui rapportent chaque année 60 millions de dôngs (soit 2.400 euros).

« Le fait de participer à la coopérative m’a permis de découvrir de nouvelles techniques de culture et d’obtenir du coup un meilleur rendement », nous dit-il. « Et puis la coopérative me garantit des débouchés et des prix stables, ce qui n’est pas négligeable… Le fait est que je m’en sors plutôt pas mal, en tout cas ». 

Le fait est aussi que le codonopsis pilosula est une plante qui s’épanouit particulièrement bien dans le district de Tây Giang. Matière de base pour certaines variétés d’alcool, de thé et de gélatine végétale, elle est cultivée essentiellement dans les communes d’A Xan, de Tr’Hy, de Gari et donc de Ch’Om. Et si ses vertus médicinales ne sont plus à démontrer, ses vertus économiques ne cessent de faire des heureux. Il faut dire que selon l’âge de la plante, la racine se vend à des prix plus ou moins élevés : entre 150 et 300.000 dôngs (soit de 6 à 12 euros) le kilo.

A Lang Lo, qui est chef du hameau d’Achoong, est l’une des figures exemplaires de la commune de Ch’Om. Véritable pilier de la coopérative communale, il en est aussi l’un des principaux promoteurs. Créée il y a un an, la coopérative en question a réussi à vendre 7 lots de racines pour un montant total de 200 millions de dôngs (soit 8.000 euros). Bon début, mais A Lang Lo ne compte pas s’arrêter en si bon chemin...

« Pour l’instant, la coopérative ne regroupe que 32 foyers du hameau. Mais je compte bien élargir le réseau à d’autres hameaux. Dans l’immédiat, il va falloir acheter une machine pour sécher les racines », nous explique-t-il. 

Bhling Mia, qui est le président du comité populaire du district de Tây Giang, est l’un des plus fervents soutiens de l’opération « À chaque commune son produit »… ou plutôt « ses produits ». Outre le « ginseng des pauvres », le district encourage désormais la culture d’une autre plante médicinale tout autant prometteuse, le morinda officinalis, également connue sous le nom de mûrier indien. Désireux d’assurer un bon écoulement des produits, Bhling Mia a décidé de les promouvoir d’abord auprès des touristes de passage.

« Les autorités locales ambitionnent de créer un grand point de vente. Il va falloir épauler les ménages producteurs, moderniser les infrastructures et renforcer la connexion entre les zones de matières premières et les chaînes d’approvisionnement. Les coopératives auront bien évidemment un rôle essentiel à jouer ! », nous indique-t-il. 

« À chaque commune son produit »  - ảnh 2Le codonopsis pilosula, qui est une plante grimpante cultivée pour les vertus thérapeutiques de ses racines, que d’aucuns surnomment «ginseng des pauvres». Photo: Phuong Cuc/VOV

La gélatine végétale et les sachets de thé à base de codonopsis pilosula de Tây Giang figurent dans la liste des 80 produits plébiscités par les consommateurs de la province de Quang Nam. Un premier succès qui en appelle d’autres… 

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