Comment le Vietnam protège-t-il la santé publique ?

(VOVWORLD) - Ce jeudi 27 février, c’est la journée des médecins vietnamiens. Mais le 27 février 2020 entrera sans doute dans l’histoire de la médecine en particulier et de l’histoire nationale en général. L’épidémie de Covid-19 aura en effet permis de mettre en pleine lumière le haut sens des responsabilités et l’efficacité du secteur médical vietnamien.
Comment le Vietnam protège-t-il la santé publique ? - ảnh 1 Visite de patients à l’hôpital Cho Rây de Hô Chi Minh-ville 

Face aux urgences sanitaires…

Le secteur médical et le système politique sont depuis deux mois mobilisés contre l’épidémie de Covid-19, « l’ennemi du peuple », pour reprendre l’expression favorite du Premier ministre. Les premiers résultats parlent d’eux-mêmes. En dépit d’une longue frontière et d’échanges importants avec la Chine, le nombre de cas de contamination au Vietnam se limite pour l’instant à 16 personnes, toutes sorties de l’hôpital. Le niveau de compétence et le sens des responsabilités dont ont su faire preuve les médecins vietnamiens ont bien évidemment joué un rôle décisif. Dans son rapport du 13 février, l’Organisation Mondiale de la Santé (OMS) a estimé que le Vietnam avait très bien géré l’épidémie, notant que son gouvernement avait réagi dès l’apparition des premiers signes de propagation du virus, que les établissements sanitaires avaient réussi à prévenir et à contrôler les infections, que les tests avaient été effectués en bonne et due forme et que la communication sur la maladie avait été efficace. Selon l’OMS, la capacité du Vietnam à traiter les urgences en matière de santé publique, y compris les épidémies émergentes, s’est nettement améliorée.

… un système de santé performant

En effet, depuis une trentaine d’années, le Vietnam a mis en place un dispositif de surveillance, de détection et de diagnostic performant qui lui permet d’affronter de pied ferme les épidémies émergentes et les maladies dangereuses. Les personnes contaminées sont accueillies et traitées dans de bonnes conditions et les dispositifs préventifs fonctionnent efficacement. La variole, la poliomyélite, le tétanos néo-natal et la peste ont ainsi été complètement éradiqués. Grâce au programme de vaccination élargie, le nombre de victimes de la dengue, des encéphalites virales, de la tuberculose, de la fièvre typhoïde, du choléra… a fortement diminué.

A l’échelle planétaire, le Vietnam a été l’un des tous premiers pays à juguler les épidémies de SRAS, de grippe de types A/H5N1 et A/H1N1. Il a même réussi à empêcher la pénétration de certaines épidémies émergentes telles que celle de grippe de type A/H7N9 ou celles provoquées par les virus Ebola et MERS-CoV.

Les laboratoires vietnamiens ont beaucoup gagné en performance. Le pays est désormais capable d’effectuer des tests de dépistage de toutes les maladies émergentes, de celles provoquées par les virus MERS-CoV et Ebola, de la grippe de type A/H7N9 et tout récemment du Covid-19… Notre pays fait aussi partie des rares au monde à maîtriser la technologie de production de vaccins. Il a ainsi produit un vaccin contre trois types de grippe. Le 7 février dernier, l’Institut central d’hygiène et d’épidémiologie a annoncé avoir élevé et isolé le nouveau coronavirus responsable de l’épidémie de Covid-19. Un vaccin est en cours d’élaboration.

Combattre les maladies dangereuses est l’un des objectifs du Millénaire pour le développement de l’ONU. Les médecins vietnamiens sont en première ligne dans ce combat.

Le Vietnam fait partie des rares pays à disposer d’un réseau sanitaire complet qui est déployé jusqu’aux villages. Plusieurs pays souhaitent s’en inspirer. Notre pays compte en effet plus de 700 centres médicaux au niveau des districts, des arrondissements et des villes rattachées aux districts; plus de 11.100 dispensaires au niveau des communes, des quartiers et des villes rattachées aux communes ; plus de 1.400 hôpitaux avec au total 180.000 lits qui accueillent chaque année plus de 120.000 patients, soignent plus de 10 millions d’autres, effectuent des millions d’interventions, dont deux millions d’opérations chirurgicales compliquées.

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