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Le tissu servant à la confection des vêtements Mông provient du lin qu’ils cultivent eux-mêmes. La tradition veut que les femmes Mông s’occupent de toute la chaîne de production de leurs vêtements, depuis la culture du lin jusqu’à la finition en passant par le tissage, la broderie ou encore la teinture. Au bout de deux mois de croissance, le lin est arraché et séché. Les fibres qui en sont extraites seront pilées et converties en fils. Les Mông utilisent un rouleau en pierre pour comprimer ces fils de façon à les rendre minces et réfléchissants. Selon leur croyance, le fil de lin constitue la passerelle entre les personnes récemment décédées et les ancêtres…

 «J’ai été initiée au tissage à l’âge de 12 ans, mais ce n’est qu’à 18 ans que j’ai commencé à savoir me débrouiller toute seule dans les étapes les plus simples de la confection d’un vêtement», nous confie Sùng Thi Mai, une Mông vivant dans la province septentrionale de Hà Giang. «Pour les femmes Mông, c’est un savoir-faire essentiel».

Un vêtement typique de la femme Mông comprend un turban, un haut plutôt collant et une jupe plissée. Les Mông accordent moins d’importance aux motifs de décoration qu’au mélange de couleurs et de matériaux. Leurs vêtements comportent en effet des assemblages entre des morceaux sans décoration et des morceaux peints ou brodés.