La hotte des femmes Thaï

(VOVWORLD) - Lorsqu’elles vont au champ ou dans la forêt, les femmes Thaï du Nord-Ouest du Vietnam portent une hotte en bambou tressé. Ce sont les hommes qui l’ont faite pour elles. Ainsi le veut la tradition, une tradition qui se perpétue encore jusqu’à nos jours.
La hotte des femmes Thaï - ảnh 1Une femme Thaï du Nord-Ouest du Vietnam

Les hommes Thaï qui se respectent sont d’excellents vanniers capables de confectionner eux-mêmes des ustensiles ménagers à base de bambou. La tradition veut qu’ils tressent eux-mêmes pour leur mère, leur femme et leur fille la hotte qu’elles utiliseront tous les jours.

«Les femmes portent la hotte depuis toujours. Ce sont les hommes qui l’ont tressée pour elles», affirme Tong Van Hia, un patriarche villageois de Son La. «Tous les garçons doivent apprendre à confectionner cet objet pour leur famille. Les plus expérimentés peuvent vendre leurs produits. Mais ce travail prend beaucoup de temps. Moi, il faut deux jours pour achever une hotte légère et trois jours pour une hotte dense».

La hotte des femmes Thaï - ảnh 2

La hotte des Thaï ressemble à un sac ouvert muni d’une bandoulière. Le bambou qui sert à sa fabrication doit être souple et ne pas être attaqué par les termites. Les vanniers expérimentés vous déconseilleront de prendre des bambous ayant perdu leur cime. Cette amputation signifierait que les termites les ont rongés très profondément et que ces derniers continueraient alors à abîmer les objets fabriqués à partir de ces bambous. Mais revenons à nos bambous de bonne qualité, qui conservent donc leur cime. Ils seront coupés en morceaux d’1,2 mètre, lesquels seront tranchés en filaments minces, de tailles homogènes. Les filaments issus de la partie supérieure de l’écorce sont les plus beaux et les plus solides. Au fur et à mesure qu’il tresse, le vannier jette de l’eau sur ces filaments pour augmenter leur souplesse et leur résistance. Le tressage fini, la hotte sera laissée à sécher au-dessus du foyer.

Cet accessoire accompagnera les femmes dans leur vie quotidienne, lorsqu’elles iront au champ, dans la forêt, au marché. Mais il est aussi devenu un produit prisé des touristes.

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