Huê, la ville des pierres qui pleurent

(VOVworld)  - De superbes photos... Des commentaires sur l’histoire, l’architecture, la culture, les coutumes de l’ancienne capitale... « Huê, la ville des pierres qui pleurent » est à mi-chemin entre le livre-photos et le guide de voyage culturel : il garde le meilleur des deux !... 

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 Photos: Sébastien Laval

Les auteurs de « Huê la ville des pierres qui pleurent » sont Sébastien Laval, un photographe poitevin qui s’est fait connaître par son projet « 54... », un projet consacré aux ethnies vietnamiennes, et Philippe Bouler, le créateur du festival de Huê. Rien ne prédisposait les deux hommes à se rencontrer si ce n’est justement Huê, ville envoûtante s’il en est, dont ils ont la passion en commun.

« De nos deux liens à la ville de Huê, découle l'idée, qui a été initiée par Philippe au départ, de faire un livre sur la ville de Huê qui s'appelle « Huê la ville des pierres qui pleurent ». Il présente toute une série de photo et des textes écrits par Philippe qui présente la ville de Huê comme nous avons envie de la montrer aux gens, c'est-à-dire sous un aspect pas forcément touristique. Il y a plein de lieux touristiques qu'on montre, mais qu'on montre d'une manière différente. Il y a aussi beaucoup d'endroits que des touristes ne voient jamais à Huê. Donc c'est une vision un peu décalée de Huê, mais qui permet de la découvrir sous un autre angle avec des textes très bien écrits, très poétiques. », dit Sébastien Laval.

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Classé en dix chapitres, « Huê la ville des pierres qui pleurent » révèle différentes facettes de Huê par plus de 170 photos. A côté d’images de paysages poétiques de Huê, ce sont des clichés sur la vie quotidienne: la circulation sur le pont Trang Tien, un rendez-vous amoureux... Quelques unes des photos sont si simples qu’on a l’impression que le photographe les a prises au hasard d’une promenade.  Mais il y a aussi des photos dans lesquelles on voit très bien l’intervention du photographe, comme celles qui sont prises de nuit où Sébastien Laval a capturé les traces de différentes sortes de lumières se reflétant sur la ville.  

« J'ai utilisé une technique très simple, de prise de vue, qui consiste en fait à prendre des photos pendant assez longtemps. Des fois ça peut aller jusqu'à une ou deux minutes pour arriver à capter des lumières dans des coins d'ombre que l'oeil a du mal à déceler. Le fait de poser assez longtemps me permet de rendre accessible à l'oeil, des endroits qu'on ne peut pas voir à l'oeil nu. », Sébastien Laval nous révèle.

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Les textes que l’on peut lire dans « Huê la ville des pierres qui pleurent » ne sont pas forcément les légendes des photos. En fait, les parties « image » et « texte » peuvent être détachées l’une de l’autre sans perdre leur valeur. Si l’on compare la partie « image » réalisée par Sébastien Laval à une mosaïque sur la ville de Huê, les textes ressembleraient alors à une encyclopédie poétique, ce qui est plutôt facile à comprendre, car ils sont écrits par Philippe Bouler, le premier directeur du festival de Huê. L’activiste français a transmis ses connaissances accumulées durant ses multiples visites en des phrases poétiques, expliquant ainsi de façon détaillée les traits culturels, l’histoire, l’architecture et les habitants de Huê... Les poètes Cao Ba Quat, Hoang Phu Ngoc Tuong, Han Mac Tu, Nguyen Gia Thieu et Trinh Cong Son sont aussi cités dans ce livre... Quant au titre « Huê la ville des pierres qui pleurent », il nous révèle à quel point Philippe Bouler aime cette ville:

« C’est une immense ville romantique. Romantique mais aussi mélancolique. Extrêmement belle, extrêmement harmonieuse, et de laquelle émane un fond de tristesse, de nostalgie. « La ville des pierres qui pleurent », il y a deux raisons à ça: c’est à la fois un petit clin d’oeil à la pluie qui tombe régulièrement et souvent à Hué, où on voit sur les murs de la citadelle interdite ce ruissellement de l’eau qui fait penser à des larmes. C’est aussi une impression liée à la guerre. Il y a eu tellement de douleur, de morts et tellement de destruction que j’imaginais que les veuves des soldats qui ont pleuré pendant tellement longtemps ces morts. Donc c’est ainsi un hommage à tous ces histoires de la guerre. »

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Sébastien Laval et Philippe Bouler

“A Huê la beauté est partout, se cache partout et se décline en tout”, dit Philippe Bouler. Si vous avez déjà eu la chance de visiter Huê, mais que pour une raison ou une autre, vous ne vous êtes pas attardés, ce livre risque de vous donner envie de revenir sur vos pas. Et si vous n’y êtes jamais allé, vous aurez certainement très envie de le faire, et vite...     

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