Exploiter les nappes phréatiques pour le développement durable de l’aquaculture

(VOVworld)- Avec 6 milliards 110 millions de dollars réalisés en 2011, le Vietnam se classe dans le rang des 10 plus gros exportateurs de produits aquatiques du monde. Bien qu’on atteste d’une croissance rapide et continue ces derniers temps, l’aquaculture vietnamienne a toujours des lacunes à combler et son développement anarchique provoque parfois un deséquilibre entre l’offre et la demande. Dans certaines zones où il y a de l’eau pourtant, ces potentiels ne sont pas suffisamment exploités. Pour développer, de manière durable, l’aquaculture nationale d’ici 2020, le ministère de l’agriculture et du développement rural a élaboré récemment un plan d’aménagement global.
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Parmi les secteurs agricole, sylvicole et aquacole, actuellement, l’aquaculture représente 60% de la production nationale. L’an dernier, ce secteur englobait un million d’hectares dont 762 mille hectares d’eau de surface. Le delta du Mékong reste le plus grand producteur aquacole du Vietnam représentant les deux tiers des exportations aquacoles nationales. Afin de mieux exploiter les potentiels de chaque localité, un aménagement est en cours. L’accent sera mis sur l’élevage intensif des produits à haute valeur ajoutée en tenant en compte des conditions climatiques et géologiques. Ce plan vise également les régions dont les eaux de surface sont importantes mais pas encore exploitées. C’est le cas de la province de Dak Lak, sur les Hauts plateaux du centre. Dak Lak dispose de 500 lacs et barrages hydrauliques. Au total, 5 fleuves s’y écoulent. Nguyễn Văn Thao, cadre du département provincial de l’aquaculture:

Prochainement, notre département présentera au service provincial de l’aquaculture des propositions pour investir dans l’élevage aquacole. Ces propositions seront ensuite soumises au comité populaire provincial pour approbation. Pour l’heure, le comité populaire provincial nous a confié des projets à exécuter dans quelques régions riches à fortes potentialités.

Ces dernières années, l’élevage aquicole intensif a créé de nombreux emplois aux locaux contribuant ainsi à réduire la pauvreté de la province de Dak Lak. Les grands élevages ont d’ailleurs fourni des matières premières abondantes aux usines locales de transformation aquacole. Ces modèles de Dak Lak doivent être s’élargir à d’autres régions du pays.

L’aquaculture est un secteur économique de pointe. Cependant, faute d’un aménagement global et synchrone, la sur-exploitation de certaines régions risque de provoquer la dégradation de l’environnement, entraînant des épidémies et un deséquilibre entre l’offre et la demande. Or, au Vietnam, il existe encore de nombreuses régions qui disposent de riches potentialités pour le développement aquacole comme Ca Mau, Bac Lieu, Ninh Thuan ou encore Kien Giang. Trương Đình Hoà, secrétaire général de l’Association des aquaculteurs du Vietnam, estime:

Considéré comme une bonne source de revenus, l’aquaculture a connu un développement vertigineux non seulement au Vietnam mais aussi dans de nombreux pays du monde dans les années 90. Aujourd’hui, le Vietnam est le 4è exportateur mondial de crevettes et premier exportateur mondial de pangas avec une production de 600 mille tonnes par an. Cependant, la qualité des produits et l’hygiène environnemental nous préoccupent toujours. Et régler ces questions restent nos grandes priorités.

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Pour mieux exporter les produits aquatiques à l’avenir, la filière aquacole nationale a déployé d’autres mesures qui consistent à mettre en place un système de gestion de sûreté et d’hygiène alimentaire et renforcer le contrôle sur les indications géographiques. Selon l’Organisation des Nations-Unies pour l’alimentation et l’Agriculture, à présent, les produits aquatiques sont les plus consommés du monde. La demande mondiale devrait s’accroître de 0,5% en 2015. Un bon aménagement permettra donc à l’aquaculture vietnamienne de bien saisir cette opportunité./.

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