(VOVworld) - Le Sénat français ne se renouvelle jamais complètement. Ces élections concernent 58 départements en métropole, un outre-mer (la Guyane) et quatre collectivités. 87.534 grands électeurs sont donc chargés d'élire ou de  réélire 178 sénateurs. Les 170 autres ont été renouvelés en 2011 pour un mandat de six ans. Les parlementaires, conseillers généraux et régionaux, représentent une minorité du corps électoral : moins de 5%. L’écrasante majorité des électeurs (plus de 95%) est constituée par les maires et, surtout, tous les conseillers municipaux des communes de plus de 9.000 habitants. Passé à gauche en 2011 et c'était la première fois depuis sa création, le Sénat est repassé à droite. Le collège des grands électeurs est composé à 95% des représentants des communes. 

Mécaniquement, la large victoire de l'UMP et de l'UDI aux dernières municipales devait changer la composition de la haute assemblée.  Ce retour à droite du Sénat est un nouveau revers pour la majorité présidentielle, mais un revers beaucoup moins important que lors des précédentes élections car les conséquences sur la politique du gouvernement sont minimes, puisque la Constitution prévoit qu'en cas de désaccord entre le Sénat et l'Assemblée nationale, c'est cette dernière qui prévaut. Ce que le Sénat sait très bien faire, en revanche, c'est retarder la machine gouvernementale.