L’Aza, la fête du riz nouveau des Pa Kô et des Tà Ôi

(VOVWORLD) - Entre le 6e jour du 11e mois lunaire et le 24e jour du 12e mois lunaire, c'est-à-dire en ce moment même, les Pa Kô et les Tà Ôi fêtent le riz nouveau. Les récoltes sont terminées et chaque village choisit un jour pour organiser la fête, appelée Aza.
L’Aza, la fête du riz nouveau des Pa Kô et des Tà Ôi - ảnh 1 Les offrandes incontournables de l’Aza - Photo vnexpress.vn

En plus d’être une fête agricole, l’Aza est aussi l’occasion d’invoquer les divinités pour qu’elles apportent la paix, la joie et qu’elles chassent les maladies et les épidémies de toutes sortes. Et qui dit fête dit musique, danse et festin, comme nous l’indique Lê Thi Thêm, responsable de la culture et de l’information d’A Luoi, un district montagneux rattaché à la province centrale de Thua Thiên-Huê.

«L’Aza est une grande fête, mais qui n’est organisée qu’une fois tous les cinq ou dix ans, quand les récoltes ont été très bonnes et que l’année s’est plutôt bien passée pour les villageois. Alors ils organisent la fête pour remercier la déesse du Riz», précise-t-elle.

L’Aza, la fête du riz nouveau des Pa Kô et des Tà Ôi - ảnh 2 Photo vnexpress.vn

Eh oui! Mais ce qui est rare est cher, c’est bien connu… Chère, l’offrande incontournable de l’Aza ne l’est sans doute pas puisqu’il s’agit de riz, ou plus précisément d’une assiette de riz blanc, nous dit Hô Chanh, le patriarche du village d’A Nam.

«Nous n’organisons l’Aza qu’après avoir eu de très bonnes récoltes. Alors, pour exprimer notre gratitude envers les divinités, nous sacrifions un buffle ou au moins une chèvre», ajoute-t-il.

L’Aza, la fête du riz nouveau des Pa Kô et des Tà Ôi - ảnh 3Photo vnexpress.vn 

Pour les autorités locales, l’Aza est un trésor culturel inestimable. Aussi ont-elles pris des mesures pour le préserver et le valoriser, notamment à travers des classes de chants et de danses traditionnels destinées aux jeunes, comme nous l’indique Phan Tiên Dung, le directeur du service de la Culture et des Sports de la province de Thua Thiên-Huê.

«Les maîtres qui incarnent les valeurs culturelles traditionnelles sont déjà vieux, certains ont plus de cent ans. Nous devons apprendre d’eux autant que possible avant qu’il ne soit trop tard», estime-t-il. «C’est pourquoi nous prenons note, de façon détaillée, de tout ce qu’ils font dans leurs fêtes, en vue de pouvoir le restituer plus tard. Nous sommes aussi en train d’élaborer un dossier sur la fête Aza que nous soumettrons au ministère de la Culture, des Sports et du Tourisme dans l’espoir de la voir classée au patrimoine culturel immatériel national».

En attendant, bonne fête à tous les Pa Kô, les Tà Ôi et les touristes!

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