(VOVWORLD) - La croissance économique mondiale devrait ralentir, passant d’un taux estimé à 2,7% en 2023 à 2,4% en 2024, soit une tendance inférieure au taux de croissance de 3% enregistré avant la pandémie, selon un rapport publié ce jeudi par l’ONU.
Ce rapport indique que l’atonie du commerce international, la persistance de taux d’intérêt élevés, la poursuite de l’escalade des conflits et l’augmentation des catastrophes climatiques constituent des défis importants pour la croissance mondiale.
Le rapport onusien fait observer en outre que la croissance de plusieurs grandes économies développées, en particulier celle des États-Unis, devrait connaître une baisse de régime en 2024 en raison des taux d’intérêt élevés, du ralentissement des dépenses de consommation et de l’affaiblissement des marchés du travail. En chiffres, aux États-Unis, le taux de croissance de cette année est estimé à 1,4 %, soit une tendance inférieure au taux de croissance de 2,5 % prévu pour 2023. Même situation pour l'économie japonaise qui devrait connaître une croissance de 1,2 % cette année, contre 1,7% attendu pour 2023. À contre-courant, l’Union européenne pourrait quant à elle atteindre un taux de croissance plus élevé, passant d’un taux estimé à 0,5 % l’année dernière à 1,2 % cette année.
Les perspectives de croissance à court terme de nombreux pays en développement – en particulier en Asie de l’Est, en Asie occidentale, en Amérique latine et dans les Caraïbes – se détériorent également en raison du resserrement des conditions financières, de la réduction de la marge de manœuvre budgétaire et de l’apathie de la demande extérieure. L'économie de la Chine devrait notamment passer de 5,3 % à 4,7 %, selon ce même rapport.
Une inflation élevée constituerait un gros problème pour de nombreux pays en développement, comme l’a souligné le directeur du Département des affaires économiques et sociales des Nations Unies, Shantanu Mukherjee.
«Dans environ un quart des pays en développement, l’inflation annuelle devrait dépasser 10% en 2024. Cela érodera le pouvoir d'achat, ce qui entraînera des difficultés supplémentaires pour la classe moyenne et les pauvres. La faim restera un problème majeur alors que l'inflation reste élevée sur les prix des denrées alimentaires dans de nombreux pays en développement», fait-il remarquer.