Première journée d’interpellation à l’Assemblée nationale

Dinh La Thang, le ministre des Transports et Communications et Cao Duc Phat, son homologue au ministère de l’Agriculture et du Développement rural ont été aujourd’hui (23 novembre 2011) les deux premiers membres du gouvernement à répondre aux questions des députés.

Les questions pour Dinh La Thang concernaient essentiellement les mesures destinées à réduire les accidents de la circulation, les embouteillages, accélérer la construction tout en améliorant la qualité des ponts et des routes, dans un contexte où les investissements d’Etat diminuent. Selon lui, malgré de nombreuses mesures prises par le gouvernement ces derniers temps, les accidents de la circulation n’ont pas diminué, tout comme les embouteillages. Chaque année, ces accidents coûtent la vie à 12 mille personnes. La principale raison est que les infrastructures du Vietnam ne sont pas adaptées aux flux. « Il est important d’investir pour améliorer le système des infrastructures de communication des voies terrestres, ferroviaires, aériennes et maritimes de manière homogène et complète. C’est d’ailleurs une grande priorité pour le Parti et l’Etat au cours des 10 prochaines années. », a déclaré le ministre.

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S’agissant des mesures pour réduire les embouteillages, selon Dinh La Thang, il faut prévoir des mesures immédiates et sur du long terme. Parmi elles, le changement des horaires de travail et d’études. Ce plan devrait être soutenu par la population. On doit agir maintenant sans plus attendre un ensemble de mesures homogènes, a-t-il martelé.

Certains députés ont soulevé la mauvaise qualité de plusieurs ouvrages de communication. Le ministre Dinh La Thang a reconnu que c’était une réalité et que ce secteur devait prendre des mesures efficaces pour cela : « A l’avenir, nous élaborerons les projets de qualité. Pour cela, nous choisirons des comités de gestion, des consultants, des maîtres d’ouvrage ayant autant des capacités d’exécution de travaux que financières. Donc, l’évolution et la qualité des ouvrages seront garanties. Les projets devront être transparents avec une surveillance stricte de la part des administrations à différents niveaux et de la population. Il faut aussi à mon avis remplacer à temps les comités de gestion et les maîtres d’ouvrage inefficaces. », a-t-il promis.

Cet après-midi, le ministre de l’Agriculture et du Développement rural Cao Duc Phat a parlé des investissements destinés à l’agriculture, aux paysans et aux zones rurales.

Face à l’inquiétude des députés devant des productions agricoles trop éparpillées sur le territoire, le ministre a reconnu que sur les 11 millions d’hectares de terres arables, 13 millions et demi de foyers agriculteurs travaillaient, divisant ces terres en des millions de petites rizières. Dans ce contexte, il est vraiment difficile mais possible quand même de mettre en place une production à grande échelle. En effet, le pays a pu créer de vastes plantations d’hévéas, de caféiers, de larges zones de riziculture, d’aquaculture et d’élevage. Les modèles de coopératives dans le domaine agricole se sont aussi multipliés.

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En ce qui concerne l’établissement des barrières techniques pour protéger les produits agricoles nationaux, le ministre Cao Duc Phat a affirmé : « Nous avons proposé des mesures conformes avec les engagements du Vietnam vis-à-vis d’organisations internationales, en particulier de l’OMC. Dès l’année dernière, notre ministère a promulgué les circulaires exigeant des pays exportateurs de produits agricoles au Vietnam qu’ils nous informent au préalable sur la qualité et la compétence de leurs entreprises, ainsi que sur les caractéristiques des produits en question. Dans un premier temps, on va effectuer des contrôles sur la base de ces informations. A plus long terme, on va faire comme d’autres pays, c’est-à-dire envoyer des experts dans les pays exportateurs pour contrôler les établissements en question et vérifier s’ils répondent aux normes internationales ou pas. »

En ce qui concerne l’expertise, l’évaluation et la délivrance de permis d’investissement aux projets de reboisement étrangers, le ministre Cao Duc Phat a fait savoir que depuis quelques temps, le gouvernement avait décidé de ne plus louer de terrains à cet effet tout en procédant à une révision des projets déjà autorisés. Ainsi, ceux qui sont déployés dans des zones sensibles au point de vue de la défense doivent être éliminés.

S’agissant d’une régularisation des prix et de la lutte contre les spéculations vivrières, le ministre a promis de collaborer étroitement avec d’autres ministères et secteurs pour limiter les pertes des paysans. « Nous collaborons actuellement avec l’Association des producteurs vivriers et les deux compagnies générales de vivres d’Etat pour suivre de près l’évolution du marché domestique et international, afin d’acheter à temps des produits agricoles, en particulier du riz, pour que les paysans puissent toucher un bénéfice de 30% au moins. », a expliqué le ministre.

Le ministre Cao Duc Phat a également répondu aux questions des députés concernant l’adaptation au changement climatique, le maintien des superficies rizicoles, la formation professionnelle en faveur des paysans et la fourniture des semences./.

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