Développer l’économie

(VOVworld) - Lors des séances de discussions qu’ils ont consacrées jeudi et vendredi à la situation socio-économique, les députés ont estimé que le gouvernement ne devait pas se contenter de promulguer des politiques de gestion macro-économique, mais qu’il devait aussi investir davantage dans certains secteurs-clés.

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Le ministre de l'agriculture et de développement rural Cao Duc Phat. Photo: Internet

Pays agricole par excellence, le Vietnam possède une main d’oeuvre abondante. Abondante oui, mais pas toujours qualifiée. La quantité, mais pas encore la qualité… C’est donc sur ce point que l’accent doit être mis, aussi bien pour le développement de l’agriculture que pour l’aménagement de zones de pointe susceptibles de donner à l’économie nationale le coup de pouce dont elle a besoin.   

Développer la main d’oeuvre

Avec un taux élevé de personnes en âge de travailler, la démographie vietnamienne est en principe propice à un fort développement économique, à condition bien sûr que la main d’œuvre - abondante - soit exploitée efficacement.  C’est en tout cas le message qu’ont voulu faire passer les députés, en suggérant au gouvernement de prendre des mesures concrètes, susceptibles, non seulement d’aboutir à une meilleure gestion de la main d’œuvre, mais aussi de créer de la valeur ajoutée et d’augmenter la productivité. Ce dernier point est d’ailleurs un facteur déterminant pour le développement et la compétitivité de l’économie vietnamienne, si l’on en croit Nguyen Phi Thuong, député de la ville de Hanoi, qui note aussi qu’actuellement, les travailleurs vietnamiens sont encore peu qualifiés et que la productivité pâtit d’une technologie parfois obsolète. Nguyen Phi Thuong propose donc de mettre l’accent sur la formation professionnelle, de restructurer les secteurs non-agricoles et d’investir dans les sciences et les technologies.

Comme l’a rappelé Nguyen Thien Nhan, qui est député de la province de Bac Giang, il va de soi que la productivité d’un pays dépend de celle de chaque secteur économique, ce qui revient à dire que si la productivité de chaque secteur est en hausse, la productivité nationale le sera également. Evident, serait-on tenté de dire, si ce n’est que cette année, la productivité de l’industrie est 4,8 fois plus élevée que celle de l’agriculture et qu’il y a là un effort de rééquilibrage absolument nécessaire, selon Nguyen Thien Nhan.

« Il faut développer les coopératives agricoles. Quand les foyers agricoles produisent et vendent eux-même leurs produits, ils subissent des pressions de la part des entreprises exportatrices. S’ils sont regroupés au sein de coopératives, ils y gagnent en compétitivité et donc en revenus. »   

Développer l’agriculture

Le Dinh Khanh, qui est député de la province de Hai Duong, est partisan d’un fort développement du secteur agricole. Il a proposé que des fonds soient consacrés à la recherche en matière de culture et d’élevage, afin que le Vietnam devienne enfin autonome dans ces domaines. De son côté, Do Ngoc Nien, député de la province de Binh Thuan, a estimé que les potentialités de l’aquaculture étaient trop peu exploitées : un paradoxe, selon lui, dans la mesure où le Vietnam possède un vaste littoral. Quant à Tran Quoc Tuan, député de la province de Tra Vinh, il a insisté sur la nécessité de restructurer l’agriculture. Autant de suggestions qui ont trouvé un écho dans les propos de Cao Duc Phat, le ministre de l’Agriculture et du Développement rural :   

« Il faut rendre plus efficace la riziculture, en introduisant de nouvelles techniques de culture plus modernes. Pour l’élevage, il faut que ce soit de l’élevage industriel. Quant à la pêche, il faut encourager la pêche hauturière en proposant aux pêcheurs des technologies qui vont les aider à rehausser la valeur de leurs produits. »    

Développer les zones économiques de pointe

Une bonne vingtaine de provinces et de grandes villes vietnamiennes sont classées zones économiques de pointe. Force est de constater néanmoins que ces localités ne sont pas encore les « locomotives économiques » qu’elles devraient être, la faute sans doute à un manque de politiques adéquates. Nguyen Thi Nghia, député de la ville de Hai Phong :

« Il faudrait faire en sorte de renforcer la connexion régionale pour répondre aux besoins des localités. L’un des objectifs de la connexion régionale est la formation de zones économiques de pointe dont le rayonnement doit s’élargir à toutes les localités avoisinantes. Il faut donner à ces zones de pointe les moyens de leurs ambitions. »

Pour l’heure, il s’agit donc, pour le gouvernement vietnamien, de rehausser la productivité, de restructurer l’agriculture. C’est à ce prix que les objectifs de développement socio-économiques pourront être atteints, et ils le seront, n’en doutons pas…   


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