Etats-Unis : dernier discours d’Obama sur l’état de l’union

(VOVworld) - Le président américain Barack Obama a prononcé mardi son dernier discours sur l’état de l’union. Entre bilan de ses deux mandats et enjeux auxquels les Etats-Unis sont confrontés, le 44ème président américain a lâché ses coups contre les républicains.

 

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Barack Obama applaudi à son arrivée le 12 janvier 2016 au Congrès à Washington pour son traditionnel discours sur l'état de l'Union. Photo: NICHOLAS KAMM/AFP

Tous les yeux étaient rivés sur le Capitole, mardi, où Barack Obama prononçait son ultime discours sur l’état de l’union, discours qui définissait, en quelque sorte, l’ordre du jour du Parti démocrate jusqu’à la présidentielle de 2016.  

Un rappel du slogan de la campagne présidentielle de 2008

« Changer » ! Barack Obama n’a pas hésité à reprendre le slogan de sa campagne victorieuse de 2008 pour faire observer qu’après avoir digéré le choc de la crise financière 2007-2009, l’économie américaine avait confirmé son rebond. La plus grande puissance économique mondiale a en effet enregistré une croissance du PIB de 2%. Autre point positif à mettre à l’actif du président américain : le taux de chômage, qui a été divisé par deux depuis 2009, avec plus de 14 millions d’emplois créés. Quant à la couverture maladie, qui restera comme l’une des mesures-phares de son administration, elle s’élargit de jour en jour, au même rythme que le taux de scolarisation, l’un de ses autres grands chevaux de bataille.   

Tout en mettant en avant les beaux résultats de ses deux mandats, Barack Obama a énoncé des objectifs à atteindre, objectifs qui correspondent parfaitement à ceux poursuivis par les candidats démocrates à l’élection présidentielle. Il a plaidé pour une réduction de l’impact de l’argent sur la politique, dénonçant un système politique qui ne privilégie que ceux qui ont du pouvoir et de l’argent. Il a en outre appelé à adopter au plus vite l’accord sur le partenariat transpacifique, à fermer la prison de Guantanamo, à lever l’embargo contre Cuba, à trouver une issue à la crise syrienne, à veiller à la mise en oeuvre de l’accord de Paris sur les changements climatiques et à respecter l’accord conclu avec l’Iran en juillet 2015.     

Une attaque indirecte au camp républicain

S’il s’est bien gardé de soutenir ouvertement les démocrates, Barack Obama ne s’est pas privé de tirer à boulets rouges, sans pour autant les nommer explicitement, sur les candidats républicains à la présidentielle, dont l’actuel favori de la course à l’investiture républicaine, le milliardaire Donald Trump, lequel s’est notamment illustré en préconisant  d’interdire la venue de tout musulman aux Etats-Unis. «Nous devons rejeter toute politique qui vise des gens en raison de leur race ou de leur religion. Le monde ne nous respecte pas seulement pour notre arsenal militaire. Il nous respecte pour notre diversité, notre ouverture et la manière dont nous respectons toute confession», a-t-il ainsi déclaré.

Barack Obama a également critiqué les appels du sénateur Ted Cruz à renforcer les frappes contre le groupe djihadiste Etat islamique, au risque d’attenter à la vie des civils. Selon lui, ces déclarations, « impressionnantes à la télévision », relèvent purement et simplement de la rodomontade.     

De même, le locataire de la Maison Blanche a tourné en dérision les craintes qu’inspirent les migrants aux républicains.  « Certains ont dit qu’il fallait avoir peur du futur et qu’on pouvait freiner le changement…. Mais on n’a jamais succombé à la peur. »

Dans le camp républicain, les réactions étaient bien sûr plutôt acerbes : « un discours éculé, qui n’apporte aucune réponse aux problèmes de la nation. »... En revanche, selon un sondage CNN/ORC effectué juste après le discours, 53% des personnes interrogées se disent convaincues que les Etats-Unis sont en bonne voie grâce aux politiques de l’administration Obama et que celui-ci a su apporter un message d’optimisme.

En tout cas, force est de constater que le président Obama a très bien tiré profit de son dernier discours sur l’état de l’union pour donner une légère avance aux prétendants démocrates à la Maison blanche.

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