Hiroshima : le G7 plaide pour un monde plus sûr

(VOVworld) - La réunion des ministres des Affaires étrangères du G7 vient de s’achever au Japon, après deux jours de travail. Organisée à Hiroshima, lieu hautement symbolique s’il en est, la réunion était l’occasion pour le pays hôte d’appeler à l’avènement d’un monde dénucléarisé.   

 

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La Déclaration d’Hiroshima adoptée à l’issue de la réunion réaffirme l’engagement des 7 plus grandes puissances mondiales (Allemagne, Italie, France, Etats-Unis, Royaume-Uni, Japon et Canada) à construire « un monde sûr », à accélérer la lutte contre l’Etat islamique et à faire face à la menace terroriste mondiale. Mais le texte dénonce également les récents essais nucléaires effectués par la RPD de Corée et les actes unilatéraux visant à changer le statu quo de certaines zones maritimes en Asie-Pacifique.

Pour un monde dénucléarisé

Organisée à Hiroshima, ville-victime du premier bombardement atomique de l’histoire, la réunion s’est focalisée sur le désarmement et la non-prolifération nucléaire. Un engagement qui a été conforté par une visite hautement symbolique effectuée par les chefs de la diplomatie du G7, dont l’Américain John Kerry, au mémorial de la paix d’Hiroshima, en hommage aux victimes de la bombe atomique américaine qui a frappé la ville japonaise en 1945. A noter que John Kerry est à ce jour le plus haut représentant américain à avoir posé le pied à Hiroshima au lendemain de la Seconde Guerre mondiale.

Les récentes provocations nord-coréennes ont bien évidemment focalisé l’attention des participants. La tension n’a cessé de croître en péninsule coréenne depuis le quatrième essai nucléaire conduit par Pyongyang début janvier, suivi en février par le lancement d’une fusée, généralement considéré par les spécialistes étrangers comme un essai déguisé de missile à longue portée. Plus récemment, la RPD de Corée a affirmé avoir testé avec succès un moteur de missile balistique intercontinental qui lui assurerait la capacité d’effectuer une frappe nucléaire sur le continent américain. En riposte, le Conseil de sécurité de l’ONU, les Etats-Unis et la République de Corée ont adopté de nouvelles et très lourdes sanctions contre Pyongyang. Loin de se laisser intimider, la RPD de Corée a affirmé qu’elle continuerait à renforcer son arsenal nucléaire et qu’elle se tenait toujours prête à lancer une attaque nucléaire contre ses ennemis.  

Intensifier la lutte contre l’Etat islamique

La lutte contre l’Etat islamique était aussi au centre des discussion des chefs de la diplomatie des 7 pays les plus industrialisés du monde alors que les preuves de l’usage par l’organisation djihadiste d’armes chimiques sont probantes et réelles. En février dernier, l’Agence centrale de renseignement (CIA) des Etats-Unis a affirmé que du gaz moutarde avait bien été utilisé par l’Etat islamique en Irak et en Syrie. Le 4 avril, le gouvernement syrien a confirmé que le groupe État Islamique avait attaqué l'armée syrienne avec du gaz moutarde dans la province de Deir Ezzor.

Oppositions aux provocations en mer

Dans la Déclaration d’Hiroshima, les ministres des Affaires étrangères des pays du G7 protestent également contre les actions unilatérales de coercition ou de provocation susceptibles d'altérer le statu quo et d'accroître les tensions en mer Orientale et en mer de Chine orientale. Ils insistent sur la nécessité de régler les conflits maritimes par voie pacifique, ces propos faisant bien sûr allusion aux ambitions territoriales de la Chine, même si Pékin n’est pas mentionnée explicitement par le texte.

Vers la supression définitive de l’arme nucléaire ? Pour un monde plus sûr ? Gageons que l’opinion internationale aura certainement envie de prendre au mot les grands de ce monde.   

 

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