Iran-Vietnam, des partenaires de longue date

(VOVworld) - Le président iranien Hassan Rouhani effectue du 5 au 7 octobre une visite d’Etat au Vietnam. Invité par son homologue Tran Dai Quang, il se rend dans notre pays pour ouvrir un nouveau chapitre dans les relations d’amitié et de coopération entre Téhéran et Hanoi, deux partenaires de longue date.

Des relations de longue date

C'est en 1973 que l'Iran et le Vietnam ont établi des relations diplomatiques. Les ambassades ont été ouvertes en 1991 à Hanoï et en 1997 à Téhéran. Quant à l’association d’amitié Iran-Vietnam, elle a vu le jour en septembre 2009. De manière générale, les deux pays se soutiennent, aussi bien dans le cadre du mouvement des non-alignés qu'au sein des forums internationaux auxquels ils participent.

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Invité par son homologue Tran Dai Quang, le président iranien Hassan Rouhanie se rend au Vietnam pour ouvrir un nouveau chapitre dans les relations d’amitié et de coopération entre Téhéran et Hanoi, deux partenaires de longue date. Photo: VNA

Ces dernières années,  les échanges de visites se sont multipliés à tous les niveaux, y compris au plus haut avec la visite au Vietnam en 2012 de Mahmoud Amadinejad, et celle en Iran en 2016 de Truong Tan Sang, le premier étant le prédécesseur de Hassan Rouhani, le second, celui de Tran Dai Quang. A ce jour, les deux pays ont déjà organisé six consultations politiques. Quant à la commission mixte intergouvernementale, elle s’est réunie huit fois. L'Iran et le Vietnam ont par ailleurs signé plusieurs accords de coopération dans des domaines aussi variés que l’agriculture, la pêche, la culture, l’éducation, la banque, les douanes ou encore l’aviation.

De nouvelles opportunités de coopération

Néanmoins, force est de constater que les échanges économiques restent modestes. La valeur du commerce bilatéral n’a atteint que 106,7 millions de dollars l’an dernier, dont plus de 77 millions de dollars pour les seules exportations vietnamiennes. Et pour le premier semestre 2016, on en est pour l'instant à 54 millions de dollars.

Ces chiffres sont évidemment bien en deçà des potentialités bilatérales, estime l’ambassadeur du Vietnam en Iran, Nguyễn Hồng Thạch:

« Le Vietnam pourrait exporter en Iran davantage de produits agricoles, de fruits et de chaussures… Je pense notamment aux chaussures, parce que je sais que les Iraniens les apprécient beaucoup. De leur côté, ils pourraient nous vendre plus de pétrole et de produits chimiques. »

Le tourisme est aussi un secteur de coopération prometteur. Mais si l'on en croit Nguyễn Hồng Thạch, il y a fort à faire pour convaincre les Iraniens que le Vietnam n’est plus un pays en guerre. Aussi l'ambassade organise-t-elle des colloques et fait-elle venir en Iran des entreprises touristiques vietnamiennes pour y organiser des campagnes de promotion, à grand renfort d’expositions de photos ou de manifestations artistiques, le cas échéant. En janvier dernier, elle a invité une équipe de cinéastes iraniens à se rendre au Vietnam pour y réaliser un film de promotion touristique en perse intitulé « Pas loin, le paradis ». Pour Nguyễn Hồng Thạch, le tourisme doit être le secteur phare de la coopération bilatérale. Et il faut se dépêcher, car si chaque année, le Vietnam n’accueille que de mille à deux mille touristes iraniens, la Thaïlande voisine, elle, en reçoit jusqu’à 700.000 !

« C’est grâce au tourisme que la coopération vietnamo-iranienne pourrait connaître une véritable explosion. Les Iraniens sont nombreux à venir en Thaïlande, tout près de chez nous. Et nous avons, nous aussi, énormément de beaux sites et de plages féériques à leur offrir. Et s'ils viennent chez nous faire du tourisme, ils pourront découvrir d’autres secteurs propices à la coopération. »  

Le Vietnam est la première étape de la présente tournée du président iranien Hassan Rouhani en Asie du Sud-Est. Il se rendra ensuite en Malaisie et en Thaïlande. A noter que sa visite au Vietnam intervient seulement sept mois après celle du président Truong Tan Sang en Iran. Dans la pratique diplomatique internationale, il est rare de voir des dirigeants de deux pays échanger des visites d’Etat au cours d’une même année. Une nouvelle page dans les relations bilatérales est sur le point de s’ouvrir.

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