(VOVworld)- Le deuxième sommet mondial sur la sécurité nucléaire s'est terminé ce mardi après deux jours de travail. Les participants ont avancé des mesures visant à protéger les matières et les établissements nucléaires tout en prévenant les risques de terrorisme nucléaire. Des tâches pour le moins délicates, car dans ce domaine, la sécurité mondiale est plus que jamais mise à l’épreuve.
Le sommet sur le nucléaire, qui se tient dans la capitale sud-coréenne, est le plus grand jamais organisé. 53 chefs d’Etat et de gouvernement y participent, aux côtés de dirigeants de 4 organisations internationales, soit 10 participants de plus que lors du premier sommet, qui a eu lieu en 2010 à Washington. La communauté mondiale y exprime sa ferme volonté de lutter contre le terrorisme nucléaire. Pour ce faire, elle réaffirme son soutien aux institutions internationales comme l’ONU ou l’Agence Internationale de l’Energie atomique dans leurs efforts visant à empêcher le raffinage et la sous-traitance des matières nucléaires susceptibles de servir à la fabrication d’armes atomiques. Suite à l’incident survenu à la centrale Fukushima au Japon, la communauté internationale tire des leçons quant à la protection des établissements nucléaires civils et à la prévention des attentats radioactifs. Ce rendez-vous de Séoul est aussi l’occasion de publier les derniers résultats sur la réduction des matières nucléaires et les derniers engagements des pays participants. Ceux-ci ont en effet adopt une déclaration commune dans lequel ils réaffirment leur engagement à limiter autant que possible l’utilisation de l’uranium hautement enrichi et à élargir, dans le même temps, les discussions sur la sécurité nucléaire. Ces objectifs semblent peu ambitieux, mais force est de constater que leur réalisation ne sera pas du tout évidente.
Rappelons qu’au premier sommet, tenu à Washington en 2010, le président américain Barack Obama s’est fixé pour objectif de contrôler le flux des matières nucléaires en 2014. Et pourtant, à mi-chemin vers cette date, le monde peine encore à trouver une solution au problème de la sécurité nucléaire, de plus en plus de pays se dotent de l’énergie nucléaire; et, des groupes terroristes cherchent à s’en procurer. Plus inquiétant encore, plusieurs organisations internationales font savoir que les matières nucléaires sont de plus en plus éparpillées à l’échelle mondiale et la vulgarisation des techniques de fabrication d’armes atomiques s’accélère. Selon un récent rapport de l’Agence Internationale de l’Energie Atomique, en 2011, le monde entier recensait 1600 tonnes d’uranium hautement enrichi et 500 tonnes de plutonium, une quantité suffisante pour produire 127 mille ogives nucléaires. L’uranium enrichi destiné à la consommation civile est mal contrôlé. Entre 1993 et 2011, deux mille cas de fuites, de vols ou de trafic illégal de matières radioactives ont été rapportés. 60% de cette quantité radioactive est irrécupérable!
Le sommet de Séoul fait suite au sommet du Conseil de sécurité de l’ONU sur le désarmement et la non-prolifération des armes nucléaires de 2009 et à celui de Washington en 2010. Trois conférences de haut niveau successives pour résoudre un problème qui n’est pas nouveau! C’est dire l’importance de la garantie de la sécurité nucléaire pour la paix mondiale. L’opinion espère que les pays participant au sommet de Séoul honoreront leurs promesses, même s’il est de notoriété publique que de l’engagement à l’action, c’est toute une machine à mettre en marche.
Hong Van