A la rencontre d'un magicien d'outre-mer

(VOVworld) - Il a du talent, c'est un magicien hors-pair, notamment lorsqu'il a des cartes en main. Bruno Marchal, Belge, quinquagénaire, est tombé sous le charme de Hanoi au point d'y résidé depuis déjà une bonne dizaine d'années. Il nous dévoile aujourd'hui quelques uns de ses secrets.

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Photo vietnamnews.vn

Bruno Marchal : Il y a environ 25-30 ans, j'ai commencé à m'intéresser à la magie. Mais ce qui m'intéresse le plus, c'est le côté "jeux de l'esprit", jouer avec l'esprit des gens... Parce que quand on voit un magicien qui vole sur une scène, il est venu de très loin, en avion, et on sait qu'il ne vole pas. Moi ce que je m'intéresse, c'est l'illusion. Donc, c'est montrer des choses, mais en fait, ce n'est pas ça qui se passe, les gens ne le voient pas. Et pouquoi les cartes? Parce que les cartes c'est un support universel. Tout le monde connait les cartes, partout on peut trouver un jeu de cartes. C'est très ludique. Je me suis aussi intéressé à la magie parce que les gens se trouvent très près. C'est-à-dire que quand on voit quelque chose qui se passe sur une scène, ou bien on est loin, et on se dit peut être il y a un truc qui est caché et qu'on ne voit pas. Moi je veux que ça soit à côté des gens pour qu'ils puissent toucher, que se soit tout près et qu'ils voient qu'il n'y a aucun truc, qu'il n'y a pas de faux miroir, de fumée, qu'il n'y a pas de chose dissimulée devant eux. Dont c'est pour ça, quand je fais de ma magie, je fais devant un petit groupe de personne et puis je vais dans un autre petit groupe de personne. Je ne passe pas forcément chez tout le monde. Mais ce n'est pas non plus mon but.  Mon but est d'aller proposer une petite animation pour un groupe puis à un autre.

VOV :
Pouvez-vous nous dévoiler les différentes facettes de votre art?  

Bruno Marchal : Dans les tours de magie, il y a la technique. La technique s'apprend et se pratique. Puis après, on met des ensembles de technique pour faire ce qu'on appelle une routine. Mais avant de le faire devant quelqu'un, je le pratique un an tout seul pour être sûr que tout se passe bien, que je puisse prévoir les imprévus. Parce qu'il y a toujours des imprévus, toujours des choses qui peuvent se passer. La technique, ce n'est qu'une toute petite partie, tout le reste, c'est la présentation, c'est l'histoire qu'on met à côté et c'est le moment où on le fait. Le moment est très important. Il ne faut pas trop en faire. Si on voit que les gens, ca ne les intéresse pas. Il ne faut pas insister.          

VOV : Et pourquoi avoir choisi le Vietnam? Plus précisément Hanoi?

Bruno Marchal : En fait, je suis arrivé au Vietnam sur un projet de la communauté européenne qui s'appelait MuTrap, qui existe toujours mais qui est maintenant dans sa troisième ou quatrième phrase. Et je suis consultant en informatique, à la base. Je dessine des bases de donné. J'étais déjà venu au Vietnam en 1992, aussi comme consultant informatique. Et je suis revenu en 2003, j'ai rencontré la mère de ma fille. Déjà, j'aimais bien le pays, je trouvais que ce pays était magnifique. Et j'ai décidé de rester ici. Maintenant je ne suis plus avec la mère de ma fille mais je vis toujours et j'élève ma fille. Je désire toujours rester au Vietnam. Je préfère vivre au Vietnam que le stress de l'Europe.                        

VOV : Pouvez-vous nous raconter vos expériences au Vietnam?

Bruno Marchal : Il y en a eu plusieurs. Je ne sais plus si c'étaitt pour FPT ou une autre compagnie. C'était un grand diner de gala, en tout cas. J'ai déterminé une table. Et je suis arrivé près d'une personne, et j'ai fait quelque chose et les gens ont crié. Et ça a lancé, tout le monde après voulais que je vienne. Il y a aussi un autre événement assez extraordinaire. C'était pour Mobiphone. Mobiphone m'avait demandé de venir faire une prestation, et moi je m'attendais à faire ma prestation habituelle. C'est-à-dire que j'aurais été là pendant une ou deux heures et ainsi de suite parmi tous les gens. Et ils m'ont dit "non, juste 10 minutes, et vous allez juste faire un tour à une table bien précise". Et puis ils m'ont dit "ça vous ne dérange pas s'il y a des caméras?" J'ai dit "non". Par contre, ce que je ne savais pas, c'est qu'ils projetaient ce que je fais en direct sur des écrans. Mais les gens qui me voyaient sur les écrans n'avaient pas de son, or, dans un tour de magie, il y a aussi l'histoire que je raconte. Je mets les gens dans une atmosphère, ce qui fait que je peux détourner leur regard, leur attention... Or, quand d'autres personnes regardaient sur l'écran, elles n'avaiennt pas le texte, parce qu'on ne filmait que mes mains. Mais tout c'est très bien passé. Pour moi, c'était très spécial. J'ai été applaudi par tout le monde même les gens qui me regardaient de loin.        

VOV : Et pour l'avenir, est-ce que vous envisagez de rester longtemps au Vietnam?

Bruno Marchal : En tous cas, j'élève ma fille qui est pour l'instant au lycée français et qui va y rester au moins jusqu' à l'université, après nous allons voir. De toute façon, moi, j'ai toujours un coup de cœur pour le Vietnam, mais peut-être que je ne serai plus de manière permanente plus tard au Vietnam. Mais je compte y rester si la santé, si tout va bien...           

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