La Délégation Wallonie-Bruxelles au Vietnam souffle ses 18 bougies

(VOVworld) - Depuis 18 ans, la Délégation Wallonie-Bruxelles fait office de passerelle entre Vietnamiens et Belges francophones. Dans quelle mesure la région Wallonie-Bruxelles y trouve-t-elle son compte ? Christian Bourgoignie, représentant en chef de la Délégation Wallonie-Bruxelles au Vietnam nous donne quelques éléments de réponse à l’occasion des Fêtes officielles de la Région Wallone et de la Communauté française de Belgique.

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Christian Bourgoignie, représentant en chef de la Délégation Wallonie-Bruxelles au Vietnam (à gauche).Photo: Duc Quy/VOV

D’abord, je crois que la notion de « y trouver son compte » est une approche peut être un petit peu égoïste. Je crois qu’il est du devoir des pays développés de faire en sorte que tous les pays autour puissent aussi se développer. Chacun s’y retrouve parce qu’à un moment donné, lorsqu’il y a d’équilibre, il y a des échanges possibles. Lorsqu’il n’y a pas d’équilibre, il n’y a pas d’échange possible. C’est ça qui est important à la fois sur le plan économique mais aussi sur le plan culturel. Dans tous les domaines, il faut qu’il y ait des échanges, et pour qu’il y ait des échanges, il faut avoir des équilibres. C’est le sens de cette collaboration qui dure depuis 18 ans entre la Wallonie et la République socialiste du Vietnam.

Au cours des 9 premiers mois de l’année, l’agenda de la coopération entre le Vietnam et la région Wallonie-Bruxelles aura été particulièrement chargé. Je pense notamment au festival de danse contemporaine qui vient d’avoir lieu à Hanoï qui accueille cette année 7 pays, dont deux nouveaux...

Notre agenda est effectivement fort chargé mais il ne se limite pas à la culture. Ce serait d’ailleurs très agréable si nous faisions que de la culture avec les Vietnamiens. En fait, nous avons tout un programme qui se développe autour de la coopération scientifique dans les domaines tels que la médecine, l’ingénierie civile, l’ingénierie financière, la recherche fondamentale, la recherche sur la nanotechnologie. Bref, il y a beaucoup de collaboration... Et effectivement, cette année est une année particulièrement chargée parce que ce sont des programmes de trois ans. La première année, c’est toujours un petit peu le démarrage. Et là, c’est la 2ème année, on a pris le rythme et c’est une année effectivement très intense.

J’en viens maintenant au retour au Vietnam de l’écrivain Nicolas Ancion qui vient y faire la promotion de son dernier roman, après le succès de « L’homme qui valait 35 milliards ». Comment le public vietnamien accueille-t-il la littérature belge, à votre avis ?

Tout le monde connaît Amélie Nothomb qui est un peu un classique de la littérature belge, mais je pense qu’il y a des auteurs contemporains plus riches qu’elle, sans vouloir la déprécier. On a fait venir Nicolas Ancion il y a un peu plus d’un an. Et un éditeur, Nha Nam, a décidé de traduire son livre et de l’éditer en vietnamien. Je crois que c’est extraordinaire, c’est une première pour nous et nous avons donc fait revenir Nicolas Ancion pour qu’il puisse faire la promotion sur son livre. C’est un test parce que si demain, le public vietnamien réagit positivement à cette traduction, nous pourrions imaginer de faire ça avec d’autres livres mais aussi éditer des auteurs vietnamiens en Belgique francophone de façon à ce qu’il y ait un réel échange comme je l’ai dit tout à l’heure. 

- Comme vous savez, il y a de plus en plus de francophones au Vietnam, notamment depuis l’ouverture de classes bilingues dans les 3 régions du pays. Quelles perspectives, professionnelles au autres, la région Wallonie-Bruxelles pourrait-elle offrir à des Vietnamiens francophones ?

Moi, je crois que la langue française en tant que tel, il ne faut pas la fixer comme étant une perspective, par exemple comme aller travailler en France ou dans des pays francophones. Tant mieux si ça peut se passer. Je pense qu’il faut voir ça à l’allure du marché. Mais il faut voir ça au niveau mondial. Ce qui est important, c’est que les Vietnamiens aient une norme supplémentaire. Or, il s’est avéré que quand on a le français en plus, en plus de l’anglais, en plus du vietnamien, c’est toujours un gage de réussite supplémentaire. Ça ouvre d’autres portes le fait de connaître le français. Les Vietnamiens qui ont appris également le français ont plus de chance de trouver un emploi dans la région, pas seulement le Vietnam, mais aussi l’ASEAN qui va être un grand marché. Je crois que connaître le français, c’est un atout supplémentaire.

- Et enfin, quelles sont les activités prévues pour la fin de l’année 2014 et les années suivantes dans le cadre de la coopération bilatérale ?

D’ici à la fin d’année, nous avons quelques activités sur le plan culturel notamment un festival de jazz, qui se tiendra à la fin de novembre à Hanoi et à Ho Chi Minh-ville, nous permettra d’entendre Pierre Varianna avec une musicien vietnamienne parce qu’on essaie toujours d’associer les vietnamiens aux spectacles que l’on propose. Il y a aussi une série de formation qui vont se développer dans le domaine du cinéma.

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