Fêtes traditionnelles des Brâu

(VOVworld)- Même s’ils sont peu nombreux, les Brâu ont de nombreuses fêtes, souvent riches en couleurs, qui sont en général des célébrations de la nature et des puissances surnaturelles.
Vivant de la culture sur brûlis, ils ont un génie de l’agriculture auquel ils rendent des hommages pressants. Đặng Hưng, chargé des affaires ethniques de la province de Kon Tum sur les hauts plateaux du Centre:

Les Brâu ont 4 festivités principales: le nouvel an, la fête des nouveaux brûlis, la fête des semailles et la fête du nouveau riz. Lors de ces fêtes, tout le monde apporte des offrandes pour les génies: de l’alcool, du riz, de la viande... Et comme le veut la tradition, les gongs résonnent au moment où le patriarche invoque les génies.   

Polythéistes et animistes de leur état, les Brâu croient que ce sont des génies de la terre, de l’eau ou du riz qui décident d’une bonne récolte. Ils considèrent donc la fête des semailles comme la fête la plus importante de la saison rizicole. Cette fête, elle tombe entre le 3ème et le 4ème mois lunaire, au moment des premières pluies de la saison.

Sinon, les Brâu considèrent que toute nouveauté, tout début, doit être célébré, et si possible, par le sacrifice d’un buffle. Lorsqu’une nouvelle maison est inaugurée, par exemple, ils commencent par planter un arbre divin, appelé «sok-rok», qui est en fait une sorte de perche rituelle au sommet de laquelle se trouve une corbeille remplie d’offrandes: du riz, du foie de porc, des oeufs, des plumes, des ailes et des pattes de poulet. Après quoi, ils vont choisir un buffle, le plus fort et plus beau du troupeau, pour la cérémonie du sacrifice. Après avoir été lavée et gavée, la bête est attachée à un pilier minutieusement orné, appelé «gung», planté au centre de la cour où se déroule le sacrifice.

Fêtes traditionnelles des Brâu - ảnh 1

Les gongs et les tam-tams résonnent. Le son des instruments se mêle aux invocations, lancées par le patriarche du village, qui est aussi le maître de cérémonie. Après que le buffle ait été tué, son sang est répandu sur les murs de la nouvelle maison, mais aussi sur les «chieng tha»-les jarres d’alcool et sur les hottes remplies de semences. Thao La, patriarche du village de Thao La, hameau de Dak Me :

La cérémonie du sacrifice est indispensable à l’inauguration d’une nouvelle maison. On invoque les génies pour qu’ils nous apportent stabilité, santé et bonheur. Il faut toujours les invoquer!

Les rites solennels sont suivis de festivités tumulteuses. Les villageois s’en donnent à coeur joie en dansant au son des gongs, des tambours et des flûtes. Les hommes, en particulier, éxécutent des danses tribales, javelot en main. Et l’alcool aidant, la fête atteint vite son paroxysme./.

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