Fraternité - Solidarité

(VOVworld) - Les Nung forment une communauté particulièrement soudée, aussi bien sur le plan géographique que sur le plan culturel. «Fraternité - Solidarité», telle pourrait être leur devise.  

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Lorsque ses parents quittent ce bas monde, toute la fratrie est en charge des funérailles et cérémonies...
Photo: dantocviet.cinet.gov.vn

Les Nung ont élu domicile dans les montagnes du nord du Vietnam depuis plusieurs centaines d’années, déjà. Ils sont subdivisés en différentes communautés : Nung An, Nung Lai, Nung Chao et Nung Din...  Autant de communautés autonomes, mais qui maintiennent des contacts réguliers et qui surtout, ont en commun des coutumes remontant à la nuit des temps. Hoang Van Pao, du service culturel de Lang Son : 

«Les Nung habitent dans des maisons en bois sur pilotis ou des maisons en terre érigées à même le sol. Plusieurs clans habitent dans un même hameau, chaque hameau pouvant abriter jusqu’à une quarantaine de foyers. La quasi-totalité des activités, des rituels ou des cérémonies de culte ont lieu dans les maisons. Dernière remarque : les Nung vivent sous le régime du patriarcat.»  

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Photo: danviet.vn

Venons-en donc à cette dernière remarque, et que les féministes s’éloignent de leurs postes : elles pourraient prendre ombrage de ce qui va suivre... Eh oui, car chez les Nung, c’est l’homme qui décide ! Qu’on se le dise ! C’est ainsi, par exemple, que c’est au père de famille qu’il revient de choisir son héritier, lequel est toujours un mâle, bien évidemment. Et comme chez les rois de France jadis, c’est l’aîné qui est l’héritier présomptif. C’est à lui que revient l’essentiel des biens. Par contre, lorsque ses parents quittent ce bas monde, toute la fratrie est en charge des funérailles et cérémonies. Oui, je sais, je vous entend déjà, vous allez me dire «oui, mais il y a quelque chose qui cloche. Que se passe-t-il lorsqu’il n’y a que des filles?». Bonne question. Pour la réponse, à chacun d’imaginer ce qui lui plaira, selon sa mysoginie du moment...Trieu Thuy Tien, également du service culturel de Lang Son :

«Ils vivent ensemble pour se protéger l’un l’autre et se soutenir dans l’existence. Les Nung restent très attachés à la hiérarchie familiale et surtout aux liens de fratrie qui, selon eux, sont les fondements mêmes de toute vie sociale.»  

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Photo: khamphavanhoaviet.com

Chaque hameau Nung abrite une maison communale où les habitants rendent hommage au génie tutélaire. Cet édifice est le théâtre de toutes les activités communautaires. Hoang Van Son, un Nung du district de Cao Loc :

«Chacun apporte sa pierre à l’édifice ! C’est normal, ici. Moi, je n’aurais jamais pu terminer la construction de ma maison sans l’aide de mes cousins et de mes voisins qui sont venus me prêter main forte.»     

Dans une famille, il est de coutume de se répartir les tâches : aux hommes les travaux de force, aux femmes le ménage, le tissage ou l’élevage... Il faut bien reconnaître qu’en cela, les Nung ne diffèrent pas beaucoup des autres ethnies qui les entourent. Pour le reste, ils sont Nung et fiers de l’être !... 

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