Combien ça coûte, la jeunesse?

(VOVWORLD) - Bien souvent, le succès se présente sous les traits d’une demoiselle capricieuse et difficile à cerner... Celui qui a accompagné la sortie de «Combien ça coûte, la jeunesse?»(«Tuôi tre dang gia bao nhiêu?», pour le titre original) tient sans doute à un à-propos remarquable. La société moderne est ainsi faite que beaucoup de personnes se demandent en effet si satisfaction professionnelle et bonheur personnel sont deux notions antagonistes…  Cette question, Nguyên Hoang Nguyên, alias Rosie Nguyên, tente d’y répondre, et à en croire l’intérêt qu’elle suscite chez les lecteurs, elle a sans doute su trouver le ton juste…
Combien ça coûte, la jeunesse? - ảnh 1  La couverture du livre

Nous ne sommes pas en 2019 pour rien!... C’est sur Tikibook, un vendeur  en ligne, que «Combien ça coûte, la jeunesse?» fait actuellement un tabac, même s’il en existe une version imprimée (80.000 dôngs, éditions Nha Nam). 

«Combien ça coûte, la jeunesse?» se présente sous la forme d’un recueil d’anecdotes liées à des problèmes du quotidien, problèmes que l’auteur s’efforce de résoudre avec philosophie et pédagogie.  

«Personnellement, j’avais lu un livre du même genre quand j’avais 16-17 ans. C’était un livre qui parlait du problème de la timidité, et qui proposait des solutions qui dans mon cas, se sont révélées efficaces… Pour ce qui est du livre de Rosie Nguyên, j’aime son style: simple, facile à saisir et drôle... J’aime bien le titre, aussi… Ça nous rappelle à quel point la jeunesse est une période précieuse de l’existence… C’est d’ailleurs ce qui m’a décidé à l’acheter», nous confie Dang Thi Viet, un lecteur.

Combien ça coûte, la jeunesse? - ảnh 2Rosie Nguyên

 Ce titre, qui semble avoir fait mouche, en tout cas sur Dang Thi Viet, est le fruit d’une longue cogitation dont Rosie Nguyên nous rappelle les grandes lignes.

«Avant de faire mon choix définitif, j’hésitais entre plusieurs titre possibles…», nous raconte-t-elle. «Il y avait ‘Chacun d’entre nous est la star de son propre monde’, ‘Voler sans aile’… C’est une citation de Lee Kuan Yew, l’ancien Premier ministre singapourien, qui m’a mis sur la bonne voie… «Donnez-moi une année de votre jeunesse, je vous donnerai une milliard de dollars»… C’est de là que m’est venue cette idée de titre».   

Comprenant deux grandes parties, «Comment j’ai étudié», et «Théorie et pratique», le livre vante les vertus de l’auto apprentissage, gage, selon Rosie Nguyên, de succès. Pas étonnant, dès lors, que l’ouvrage, soit jalonné de renvois à des figures exemplaires, considérées comme des modèles à suivre. C’est particulièrement vrai dans la première partie, consacrée aux années passées sur les bancs des écoles.

 «À la fin de chaque partie, je propose des solutions aux problèmes posés», précise Rosie Nguyên. «C’est d’ailleurs le but de l’ouvrage. Je suis en tout cas heureuse de voir que ça suscite beaucoup de discussions en ligne. Pour certains, je ne suis qu’une nostalgique de mes années de lycée. Pour d’autres, je suis une sorte d’électron libre, qui change d’emploi comme de chemise… C’est intéressant, en tout cas. Ce qui compte, pour moi, en fait, c’est d’éviter de tomber dans la routine. C’est ça, être jeune!»   

Dans la deuxième partie, Rosie Nguyên nous relate ses expériences de directrice de marketing pour une société étrangère, non sans donner au lecteur tout un tas de petits tuyaux qui lui auront permis de survivre dans cet univers parfois impitoyable, mais qu’elle décrit avec humour et détachement.  

«Mes parents m’ont inculqué le sens de la persévérance en n’importe quelle circonstance», nous explique-t-elle. «Quant à l’éducation à la vietnamienne, elle m’a appris qu’il fallait tout faire pour devenir le numéro un… Mais j’ai découvert que ce n’était pas ça qui allait me rendre plus heureuse… Je me souviens de ces moments d’angoisse que je vivais chaque dimanche soir à l’idée qu’il allait falloir retrouver le bureau le lendemain… Ça n’a pas de sens…»        

Du sens, Rosie Nguyên en a redonné à son existence en se consacrant au tourisme et au bénévolat… et à l’écriture de cet ouvrage qui pour elle, tiendrait presque de l’exorcisme.

Et vous, combien elle coûte votre jeunesse?   

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