Un Japonais passionné par Hue

(VOVworld)- Le Japonais Ono Katsumi est un inconditionnel de Hue. Epris par la beauté et le romantisme de l’ancienne capitale vietnamienne, ce volontaire de l’Agence Japonaise de Coopération Internationale aime à découvrir chaque jour de nouveaux aspects de sa ville de prédilection. Et ces découvertes, Ono Katsumi ne les garde pas pour lui seul, il les fait partager à ses concitoyens japonais et à présent vous, lecteurs de vovworld.vn

Les habitants de Huê sont habitués à l’image de ce Japonais, sac au dos, appareil photo en mains, prenant des notes consciencieusement et fixant des images de Huê. Ono Katsumi a mis les pieds dans maints endroits du monde, mais Huê possède une force d’attraction à part, selon lui. « Il y a 21 ans, je suis arrivé pour la première fois à Huê. J’ai fait un circuit de Hanoi à Saigon en passant par Huê et Da nang. A l’époque, Huê demeurait encore modeste. Mars 2010, en y retournant,  j’ai constaté que Huê avait connu des changements admirables, pour cette raison, c’est cette ville que j’ai décidé de présenter à mes compatriotes japonais », confie-t-il.

Un Japonais passionné par Hue - ảnh 1
Le palais de la Paix céleste vu par Ono Katsumi

Le choix pris, Katsumi s’attache désormais à l’oeuvre. En tant que spécialiste de Jica, l’Agence Japonaise de Coopération Internationale, coopérant avec le service de la Culture, du Tourisme et des Sports de la province de Thua Thiên-Huê, il a pu étudier les potentialités de Huê en matière de tourisme : « Autrefois, les touristes japonais ne s’intéressaient qu’aux sites historiques comme la cité interdite. Mais à mon avis, à Huê, il y a non seulement l’histoire, mais aussi la culture, la nature, l’homme, la gastronomie qui sont des atouts de la région. Ces derniers sont souvent ignorés des touristes japonais, aussi, fallait-il que je les leur présente ».



Un Japonais passionné par Hue - ảnh 2
Une capture d'écran du site www.vietnamhuetourism.com


Durant toute une année, Katsumi a parcouru Huê de ses propres moyens. Il contactait des agences touristiques de Huê, se rendant sur des sites comme: l’ancien village de Phuoc tich, les sources thermales de Thanh tân, le village Sinh qui produit des estampes destinées aux cultes, les villages de métiers traditionnels fabriquant des pâtisseries, de l’encens… Grâce à ces visites, Katsumi pu se faire une idée globale et authentique de Huê. Après avoir réuni suffisamment de documentations, il se mit à écrire des histoires, de manière à transmettre à ses compatriores les informations les plus compréhensibles possibles. Il a même créé un site web en japonais : www.vietnamhuetourism.com

« En Février 2011, j’ai établi un site web en japonais pour mettre à jour les informations relatives à Huê à l’intention des touristes. J’ai soulevé quelques problèmes à ce propos. Tout d’abord, durant des décennies, on pensait que la visite de Huê ne se faisait qu’à travers la cité interdite, et rien d’autre. J’ai également pu constater que les habitants eux-mêmes n’étaient pas conscients de la richesse de leur patrimoine touristique, en dehors de cette cité », indique le volontaire japonais.

Un clic de souris sur le site d’Ono Katsumi et vous trouvez tout ce qu’il y a à savoir sur Huê. Des présentations concises, des photos portant le souffle de la vie quotidienne, des clips videos aussi impressionnants les uns que les autres, tout est là.

Séjournant depuis plus d’un an à Huê, Katsumi n’est pas encore au bout de ses surprises. Loin de là, et lorsqu’il découvre quelque chose de nouveau, il s’empresse de le poster sur son site web : « Je présente la gastronomie, l’homme, la vie, l’histoire, et les endroits que j’expérimente chaque jour. Mon travail commence à recevoir des échos. Je sens que les Japonais commencent à prendre goût à Huê. Cependant, je pense qu’en matière de promotion touristique, la ville a du retard par rapport à Hanoi et Saigon. Aussi exceptionnelle soit-elle, cette destination manque toujours d’un centre public d’informations touristiques. A noter également que les anglophones font défaut ».

Minh Tien est une Huéenne qui travaille souvent avec les volontaires japonais. Elle se dit impressionnée par le site web d’Ono Katsumi qui se distingue de tous les autres par une originalité remarquable : « Les informations sur Huê de ce site web sont d’une actualité impressionnante, surtout à propos des habitudes des habitants de Huê. J’aime bien cette page, et je suis vraiment reconnaissante envers M Katsumi ».


Un Japonais passionné par Hue - ảnh 3


Huê ne possède pas l’atmosphère bouillonnante de Saigon ni le dynamisme de Danang. Tout son charme réside dans son calme, sa discrétion, sa solennité. Selon Katsumi, les filles de Huê réunissent les 4 qualités que requiert la tradition vietnamienne: elles sont laborieuses, charmantes, vertueuses, elles ont un parler doux et poli. Et puis une chose qu’on ne perçoit qu’à Huê: le temps semble s’écouler lentement et les choses semblent changer très peu. « A travers ma page web, un Japonais dont le corps du père décédé à Huê repose dans une pagode depuis 40 ans m’a contacté pour me demander de l’aider à retrouver la tombe. Au bout de 83 heures de recherche, je l’ai finalement trouvée. 40 ans sont passés, la pagode a connu différents bonzes gérants, mais elle demeure toujours intacte. A Huê, il y a des choses qui ne changent pas même après 40 ans. C’est vraiment un endroit intéressant et étrange », raconte Katsumi.

L’habitude de découvrir les moindres recoins de Huê, de percevoir le souffle de cette contrée, de se mêler à la vie quotidienne des habitants de Huê est devenue une partie immanquable de l’existence d’Ono Katsumi. Et cette expérience enrichissante et sans cesse renouvelée, il souhaite la partager avec le plus grand nombre, et en premier lieu ses compatriotes.

Commentaires

Autres