Un photographe vietnamophile

(VOVWORLD) - Voilà dix ans que Réhahn Croquevielle (ou Réhahn Hoi An, comme il aime être appelé), parcourt le Vietnam à la découverte de ses paysages et de ses habitants. Dix années passées sur sa moto, son appareil photo à portée de main, à sillonner notre pays de long en large, un pays qu’il finirait presque par connaître mieux que la France, qui est pourtant le sien.    
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La photographie et le tourisme étant ses deux grandes passions, Réhahn a parcouru le monde et fait de magnifiques photos. Mais ce grand nomade a finalement décidé de jeter l’ancre au Vietnam, où il est installé depuis 2011, et plus précisément à Hoi An, dans la province centrale de Quang Nam. Il se souvient:  
«Je suis allé au Vietnam pour la première fois en 2007 pour découvrir le pays, mais aussi pour aider des enfants pauvres de Hoi An. Je suis immédiatement tombé amoureux de cet endroit, au point de me dire que j’allais pouvoir y vivre. L’année d’après, en 2008 donc, je suis allé à Sapa, et tout de suite j’ai sympathisé avec les gens de là-bas : c’est ce qui m’a donné envie de partir à la découverte de toutes les ethnies que compte le pays.»    
La vieille cité de Hoi An, les rizières en terrasse de Mu Cang Chai, le plateau calcaire de Dong Van, le parc national d’U Minh Ha... Tous ces sites qu’on ne présente plus ont bien sûr eu les honneurs de l’objectif de Réhahn qui a parfaitement su en restituer la beauté un peu sauvage. Un paysagiste donc, mais aussi un portraitiste, et pas moins remarquable… Le photographe français a fait des portraits de 48 des 54 ethnies vietnamiennes. Réalisés de manière spontanée, ses portraits sont simples et naturels. Réhahn Croquevielle: 
«Quand je fais les photos, j’encourage souvent les gens à porter le costume traditionnel de leur ethnie. Chacune des 54 ethnies vietnamiennes a son propre costume traditionnel. A Hoi An, j’ai une salle d’exposition consacrée justement aux costumes traditionnels des ethnies vietnamiennes. Les visiteurs étrangers sont en général surpris en découvrant que le Vietnam compte autant de groupes ethniques différents. J’ai la chance que plusieurs journaux connus tels que le New York Times s’intéressent à mon travail : ça m’aide à promouvoir l’image du Vietnam dans le monde.»
Réhahn Croquevielle a déjà fait publier deux tomes d’un livre intitulé «Vietnam, mosaïque de contrastes», vendus dans 29 pays du monde. Nombre de ses photos ont été présentées dans des expositions internationales en France, à Cuba, en Malaisie, en Inde... Quand à son compte Facebook, il est suivi par près de 300.000 personnes de part le monde.

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Certaines photos de la collection « Patrimoine inestimable »

Plus récemment, Réhahn a exposé une collection intitulée « Patrimoine inestimable » au Musée d’ethnographie du Vietnam à Hanoi, des photos qui nous montre les ethnies vietnamiennes dans toute leur heureuse diversité. Vo Quang Trong, directeur du Musée d’ethnographie du Vietnam:
«Notre musée présente déjà pas mal de photos sur les costumes traditionnels des ethnies vietnamiennes mais celles de Réhahn sont vraiment originales. Il a fait des photos sur les costumes de toutes les ethnies vietnamiennes. J’espère qu’on pourra continuer à coopérer avec lui, à l’avenir.»    
En tout cas, ce ne sont pas les longs voyages qui risquent de décourager Réhahn Croquevielle. Briu Liec, de l’ethnie Co Tu, secrétaire du comité du Parti pour le district de Tay Giang, dans la province de Quang Nam:
«Je l’ai vu passer deux jours juste pour faire une photo. Il est même allé au Laos pour faire des photos sur les Co Tu. Il s’investit beaucoup dans chacune de ses photos.»
Réhahn souhaite faire des photos sur les costumes traditionnels et la culture de six autres ethnies pour boucler son itinéraire à la rencontre des 54 ethnies du Vietnam. Il prévoit aussi d’organiser une fête à Hoi An à laquelle participeront des représentants de ces 54 ethnies.

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