(VOVworld) - Jamais la journée des enseignants vietnamiens, le 20 novembre, n’est fêtée à l’école Ban Khoang 1. Située au sommet du mont Hoang Lien Son, elle est privée de tout.  Les enseignants et les élèves n’ont qu’un seul rêve : voir leur école rebâtie en dur.    

 

L’hiver vient juste d’arriver mais il fait déjà assez froid ici : 11 degrés. Tous les matins, les enseignants et élèves commencent leur journée de travail par un exercice de gymnastique.

 

Beaucoup d’élèves marchent  pieds nus. D’autres ne portent que des vêtements légers.

 

L’école dispose seulement de 2 classes qui accueillent une quarantaine d’enfants. Tous sont issus d’ethnies minoritaires. Les élèves de la première à la 3ème classe partagent une même salle et ceux de la 4ème et de la 5ème en partagent une autre.

 

La classe doit s’organiser pour que tous les élèves puissent se concentrer dans leur travail.

 

Les outils pédagogiques, les manuels, les cahiers, les stytos des élèves…Tout est pris en charge par l’école.

 

Il est difficile de scolariser les enfants ici, et le décrochage scolaire est monnaie courante. Beaucoup quittent l’école avant même la fin du cycle primaire. Les enseignants doivent faire du porte à porte pour persuader les parents, qui bien souvent, préfèrent garder leurs enfants pour les aider dans les travaux des champs. De plus, l’école se trouve souvent très loin, et pour y aller, les enfants qui habitent dans les villages isolés doivent souvent effectuer de longs trajets à pied ou en vélo.

 

Sung Thi Do est en 5ème. Comme sa maison se trouve à 20 kilomètres de l’école, elle y reste avec les enseignants.

 

Selon M. Hoa, le seul enseignant de l’école, il fait très froid, ici, en hiver. Parfois, la neige tombe. Or, les salles de classe sont construites en bois et ne sont dotées d’aucun équipement de chauffage.

 

Sa femme, Mme Hoa est aussi enseignante à l’école. D’après elle, pour y rester, les enseignants doivent surmonter d’innombrables difficultés.

 

Pour cette journée des enseignants vietnamiens, les enseignants de l’école, eux, n’ont qu’un seul souhait : que leurs élèves puissent étudier dans une nouvelle école bien construite.