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Vers la fin de l’année, quand le riz mûrit et qu’il commence à faire froid, les villages Pa Ko préparent la fête Aza pour remercier les divinités de leur avoir apporté une bonne récolte. Les meilleurs plats, les plus beaux habits sont réservés à cette fête qui est aussi l’occasion de retrouvailles familiales. Ho Van Do, un Pa Ko, explique:

«Où qu’ils soient partis travailler, tous les Pa Ko se doivent de revenir au village à l’occasion de la fête Aza. On boit, on mange et on fait le bilan de l’année écoulée.»

Ce sont les personnes âgées du village qui décident des détails de la fête, depuis le choix des invités jusqu’à la présentation des offrandes en passant par l’élection d’un maître de cérémonie. Une fois le programme adopté, les anciens répartiront les tâches aux familles.  Les hommes sont en général en charge de préparer le sacrifice rituel des animaux. Les femmes doivent de leur côté aller dans la forêt pour y chercher des jeunes pousses de bambou et des feuilles comestibles. A Viet Thi Nhi, une autre Pa Ko, précise:

«Aza est notre fête principale en l’honneur des divinités. Les offrandes comprennent obligatoirement du riz gluant et du poulet, tous deux cuits dans un tube en bambou, de la viande de porc, des oiseaux, des grenouilles et des poissons. La fête ne dure que quelques jours, mais les préparatifs demandent au minimum une semaine.»

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La cérémonie liée au culte est célébrée le matin, quand, selon la croyance des Pa Ko, l’air est le plus pur. La journée s’anime avec l’arrivée groupée des convives qui ne viennent pas les mains vides. Ils apportent entre autres du porc, du bœuf, du poulet, des canards et des poissons pour compléter le repas. Chaque famille a préparé à l’avance trois plateaux d’offrandes en l’honneur des génies de la Montagne, du Riz et des Céréales. Au génie de la Montagne, les Pa Ko offrent des bêtes de grande taille et de grande valeur telles que des buffles ou des chèvres. Pour les génies du Riz et des Céréales, les offrandes comprennent des porcs, des coqs, des canards ou encore des poissons.

Après les rituels, viennent les festivités. En plus des offrandes aux génies, chaque famille se doit de proposer un repas copieux pour ses nombreux invités. Tout le monde est ensuite invité à chanter et à danser au son des gongs et d’autres instruments traditionnels.

Pendant deux à trois jours, les Pa Ko rendent ainsi hommage aux divinités qui veillent sur eux et sur leurs champs.