La mer Orientale au cœur du G7

(VOVworld) - Les 7 pays les plus riches du monde (le G7) ont condamné, dans une déclaration commune, les tentatives de la Chine de changer le statut quo de la mer Orientale. De fait, la multiplication de la construction d’îlots semi-artificiels par Pékin attise les tensions dans cette zone qui abrite l’une des lignes maritimes les plus stratégiques du monde.

La mer Orientale au cœur du G7 - ảnh 1
Les dirigeants des pays du G7

« ...Les conflits territoriaux et maritimes doivent être réglés par la voie pacifique et conformément au droit international...tout acte unilatéral susceptible d’enflammer les tensions ou recourant à la force pour revendiquer sa souveraineté doivent être exclus.. » ont déclaré les dirigeants du G7 à l’issue de leur sommet le 27 mai, au Japon. Les Etats-Unis, le Canada, le Royaume-Uni, la France, l’Allemagne, l’Italie et le Japon ont à l’unisson plaidé pour la liberté de navigation maritime et aérienne.

Une voix plus ferme des puissances économiques

Le Japon, pays hôte du G7 a réussi à sensibiliser l’opinion publique et celle des dirigeants des pays du G7 sur les conflits territoriaux en mer Orientale et en mer de Chine orientale en plaçant ces dossiers au cœur de l’ordre du jour.

La déclaration du G7 intervient au moment où Pékin revendique la quasi-totalité de la mer Orientale qui abrite des zones revendiquées par le Vietnam et les Philippines. D’une voix unanime, les plus grandes puissances économiques mondiales ont exprimé leur mécontentement face aux agissements de la Chine qui mettent en péril la stabilité et anéantissent le statut quo en mer Orientale, en mer de Chine Orientale et ailleurs.

La Chine revendique sa souveraineté sur l’archipel de Diaoyu appelé Senkaku par les Japonais en mer de Chine orientale. Tokyo craint que Pékin n’utilise la force pour asseoir ses prétentions.

Les agissements de Pekin ont indigné plusieurs pays. Les Etats-Unis ont critiqué fermement ses énormes opérations de remblaiement et ses tentatives de militariser la mer Orientale de la Chine. Washington a décidé de renforcer sa présence et sa surveillance dans cette zone maritime.

Le Japon, protagoniste au conflit avec la Chine en mer de Chine orientale  accorde une attention de plus en plus importante aux litiges en mer Orientale où traversent des voies maritimes internationales de première importance. Récemment, Tokyo a déployé ses destroyers et sous-marins pour des manœuvres conjointes avec la marine indonésienne et des patrouilles en mer Orientale.

Soutenir des solutions juridiques

La Chine a été « extrêmement mécontente» de la déclaration du G7, Pékin a demandé aux dirigeants de ce groupe à ne pas interférer dans les différends territoriaux opposant Pékin et certains pays. Le G7, auquel n’appartient pas la Chine, devrait se concentrer sur ses propres responsabilités et ne pas pointer du doigt d’autres pays dans des dossiers qui ne relèvent pas de ses compétences, a déclaré le ministère chinois des Affaires étrangères.

Ce n’est pas la première fois que Pékin hausse le ton sur cette question. En avril dernier, la Chine avait qualifié « d’actes et déclarations irresponsables » les accusations des chefs de la diplomatie du G7 d’attiser les tensions dans ces deux mers. Les autorités chinoises avaient même convoqué les ambassadeurs des pays du G7 pour « éclaircir leurs positions ».

Cette fois ci, les dirigeants du G7 ont convenu de saisir les institutions internationales, la Cour permanente d’arbitrage de La Haye pour examiner les contentieux en mer. Une fois de plus, le G7 a souligné l’importance d’un ordre maritime fondé sur le droit international.

Sur le même sujet

Commentaires

Autres