La question de la protection de l’environnement


(VOVworld) - Comme nous vous en rendons compte semaine après semaine, les campagnes vietnamiennes sont en train d’opérer une mutation d’envergure, « d’instaurer une nouvelle ruralité », pour reprendre l’intitulé du programme national dont il s’agit. Car en effet, il s’agit bel et bien d’un programme, qui stipule notamment que cette nouvelle ruralité doit se décliner en 19 critères. L’un de ces critères concerne l’eau propre et l’hygiène environnementale. Et, au bout de 3 ans déjà, force est de constater une nette évolution dans ce domaine.


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Le critère concernant l’approvisionnement en eau propre et l’hygiène environnementale  - le critère numéro 17 - est l’un des plus importants de ce programme d’instauration d’une nouvelle ruralité, tel qu’il a été promulgué par le Premier Ministre Nguyen Tan Dung en juin 2010. Pour atteindre ce critère, plusieurs régions rurales ont dû construire ou rénover des ouvrages destinés à la protection de l’environnement : les systèmes de drainage des eaux usés ont été améliorés, de nouvelles stations de traitement des ordures ont vu le jour, les lacs et des étangs ont été assainis… Dans les villages d’artisanat traditionnel, que d’aucuns appellent villages de métier, cette question de l’approvisionnement en eau propre et du traitement des eaux usées est devenue particulièrement pressante. Le  gouvernement s’est d’ailleurs engagé sur ce point en misant sur une large socialisation. La formule retenue est simple : l’Etat assure 60% des frais, le reste étant à la charge de la population. Simple mais efficace, semble-t-il, puisque les systèmes d’adduction et de drainage des eaux ont connu un développement remarquable. Nguyen Quang Hung  est le directeur de l’entreprise Song Chau, une entreprise de la province de Ha Nam qui s’est beaucoup investie dans la construction d’ouvrages de ce genre : « Il faut faire en sorte que les ouvrages que mettons en place soient rentables », nous explique-t-il, « aussi bien pour nous que pour la population. En tout cas, ça donne du travail aux ouvriers ! »

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L’une des questions les plus critiques qui se posent actuellement est celle du traitement des eaux usées et de la pollution, en particulier dans les villages d’artisanat traditionnel. Lorsque l’on sait que le pays tout entier compte près de 2 mille villages de ce type, on comprend mieux quelle est l’ampleur du problème. L’une des premières mesures envisagées consiste à transférer les ateliers hors des secteurs d’habitation. Les critères de la nouvelle ruralité supposent d’ailleurs une planification des métiers artisanaux et leur regroupement dans de véritables zones industrielles, synonymes de production à grande échelle. Ce serait évidemment un pas en avant, qui permettrait à la fois de réduire la pollution et de développer l’artisanat. Mais pour l’instant, on en est surtout à donner aux ateliers les moyens de s’équiper de machines modernes, plus performantes et moins polluantes. Ensuite, on pourra songer à mettre en place une gestion environnementale digne de ce nom.

Le gouvernement a par ailleurs chargé le ministère de l’Agriculture et du Développement rural de s’occuper de ce problème de la pollution dans les campagnes. Un programme national vient donc d’être adopté et approuvé par le Premier Ministre pour la période 2012-2015 avec un budget de 5 860 milliards de dongs. 47 villages d’artisanat traditionnel sont ainsi concernés.  

En faisant un premier bilan au bout de 3 ans, le comité national de pilotage du programme d’instauration d’une nouvelle ruralité a estimé que l’environnement s’était nettement amélioré dans les campagnes, grâce notamment à l’implication de la population : « Instaurer une nouvelle ruralité, ça suppose une implication de la population et en particulier des agriculteurs » nous indique Cao Duc Phat, ministre de l’Agriculture et du Développement Rural et chef du comité de pilotage susmentionné. « Ce sont les agriculteurs qui ont le pouvoir de décision en ce qui concerne les ouvrages nécessaires à l’amélioration des conditions d’existence en milieu rural. »     

D’après le comité de pilotage, l’accent devraient être mis sur la sensibilisation des masses, notamment à propos de la protection de l’environnement. La nouvelle ruralité doit en effet être bénéfique à tous, à court et à long terme.

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